Producteur passé à tabac par des policiers : ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du procureur de – Franceinfo

L’enquête avance. Quelques jours après la diffusion des images du passage à tabac de Michel Zecler dans le 17e arrondissement de Paris par des policiers, le procureur de la République de Paris a tenu une conférence de presse, dimanche 29 novembre. Rémy Heitz est revenu sur le déroulement de la soirée, les déclarations des policiers, ainsi que les mesures requises à leur encontre. Voici les points à retenir.

Les policiers expliquent les coups “par la panique” et contestent les propos racistes

Le procureur de Paris est revenu sur les déclarations faites par les trois policiers qui ont tabassé le producteur noir dans son studio. “S’ils reconnaissaient lui avoir porté des coups, ils expliquaient ceux-ci par l’attitude de ce dernier et les circonstances de l’interpellation. Ils indiquaient avoir été dans l’incapacité de maîtriser monsieur Zecler qui se débattait et expliquaient les coups par la panique qui les avait saisis dans ce local dont ils ne parvenaient pas à s’extraire”, a-t-il indiqué.

Les policiers ont aussi contesté les insultes racistes, comme “sale nègre”, évoquées par Michel Zecler. “Ils contestaient avoir tenu les propos racistes dénoncés par la victime et corroborés par le témoignage de l’un des jeunes présents derrière la porte du sas”, a précisé Rémy Heitz.

Enfin, “ils finissaient cependant par admettre que les coups portés n’étaient pas justifiés et qu’ils avaient agi principalement sous l’effet de la peur ressentie dans le sas”, a rapporté le procureur de Paris.

L’enquête confiée à un juge d’instruction

Rémy Heitz a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire. La suite des investigations est donc confiée à un juge d’instruction. C’est lui qui décidera de la possible mise en examen des policiers impliqués.

Le parquet requiert la mise en examen des quatre policiers

Le parquet de Paris a en effet requis la mise en examen des quatre policiers pour “violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme, en réunion et accompagnées de propos à caractère raciste”, de “faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique” (un crime passible des assises), de “violation de domicile” et de “dégradation volontaire de biens privés en réunion”.

Le parquet demande la détention provisoire pour trois des policiers

Le parquet a également demandé la détention provisoire pour trois de ces policiers en raison des “troubles exceptionnels à l’ordre public” provoqués par l’infraction et pour éviter “un risque de concertation entre les auteurs ou de pression sur les témoins”, a ajouté le procureur de la République.

Le parquet a demandé le placement sous contrôle judiciaire pour le quatrième policier, qui était arrivé en renfort et aurait selon toute vraisemblance lancé une grenade lacrymogène dans le studio pour en faire sortir ses occupants.

Les chefs de “violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, en réunion et avec arme” ainsi que de “dégradation de biens par un moyen dangereux pour les personnes” ont été requis contre lui, a précisé Rémy Heitz.

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