Procès du 13 Novembre : 21h16, 21h20, 21h24… l’effroyable chronologie des faits, lue par le président – Le Parisien

L’essentiel

Relisez le direct de cette troisième après-midi d’audience

18h23. C’est la fin de ce direct. La lecture du rapport du président de la cour d’assises risque de se poursuivre jusqu’à tard ce soir : la procédure est constituée de 540 tomes. Lundi, le procès reprendra avec l’audition d’un enquêteur de la sous-direction anti-terroriste.

18 heures. La lecture continue. Cela fait près de 2h30 maintenant. Une assesseur détaille les parcours des terroristes et l’enquête qui a permis de remonter jusqu’à eux.

17h37. Les psys sollicités. L’équipe des psychologues de Paris Aide aux victimes a reçu beaucoup de sollicitations après l’énumération des noms des victimes tuées dans les attentats, a-t-on appris.

17h29. Près de 500 demandes de connexion à la webradio des parties civiles jeudi. À ce stade de la journée de ce vendredi, il y a à peu près autant de connexions.

17h19. « Paris, capitale des abominations et de la perversion ». Le rapport évoque le communiqué de revendication diffusé par l’État islamique après les attaques. Le texte parle de 200 « croisés » abattus lors des attentats. « Dans une attaque bénie dont Allah a facilité les causes, un groupe de croyants des soldats du Califat, qu’Allah lui donne puissance et victoire, a pris pour cible la capitale des abominations et de la perversion, Paris »

16h40. Plusieurs parties civiles quittent la salle après l’évocation des attaques et des noms des victimes. Deux d’entre eux retirent le cordon vert qu’ils ont autour du cou, signe qu’ils ne veulent pas être importunés par les journalistes après cette séquence émotion.

16h37. Un peu plus de quatre minutes pour égrainer toutes les victimes du Bataclan… Après sa lecture éprouvante, le président passe le relais à son assesseur.

16h34. Ceux du Bataclan. Le président Piérès baisse d’un ton et pose sa voix pour lire la vertigineuse liste des noms et âges des 90 victimes abattues au Bataclan. La liste semble ne jamais s’arrêter.

16h31. La « scène de guerre ». Le président évoque le sentiment des policiers entrés dans la salle de concert après le carnage : « Une vraie scène de guerre en particulier dans la fosse ou des cadavres se mêlaient aux personnes blessées. »

16h27. L’heure du Bataclan. « À 21h47, trois hommes couraient vers le Bataclan provoquant un mouvement de panique (…) dès leur arrivée devant la salle de spectacle, les terroristes se mettaient à tirer sur les gens se trouvant à l’entrer. Ils continuaient à avancer en tirant sur les gens dans la foule », décrit le président qui parle de « tirs nourris ».

16h23. Émotion sur les bancs des parties civiles. Dans la salle d’audience principale, la lecture du rapport du président est suivie très attentivement par les parties civiles, immobiles, presque impassibles. Mais à l’évocation du nom de son enfant, la mère de l’une des victimes des terrasses s’effondre en sanglots sur l’épaule de son mari. Plus loin, une femme enlace le dos de son voisin.

16h14. L’énumération des morts. Le président énumère les noms et donne les âges des victimes abattues sur chaque scène de crime. « De nombreuses autres victimes étaient blessées ou choquées », ajoute-t-il après avoir listé les victimes des terrasses de Paris.

15h59. Les parties civiles présentes dans la salle d’audience sont très attentives à la lecture du président.

15h49. L’effroyable chronologie. « À 21h16, première explosion au stade de France porte H, à 21h20 deuxième explosion porte D, à 21h24, première fusillade sur la terrasse du Petit Cambodge (…) A 21h36, troisième fusillade (…) A 21h41, explosion dans un restaurant. À 21h47, trois hommes pénètrent dans le Bataclan (…) A 21h53, troisième explosion » D’une voix monocorde, le président Périès liste les évènements que l’on appelle aujourd’hui les attentats du 13 novembre 2015.

15h43. « Ça va trop vite ! » À peine dix minutes après le début de la lecture, un avocat de la défense demande au président de lire plus lentement son rapport pour donner le temps aux interprètes de traduire. Réponse du président : « On va prendre un autre rythme ! »

15h34. « Dans la soirée du 13 novembre 2015, trois équipes composées de trois hommes ont attaqué ». Au troisième jour du procès, les faits sont enfin évoqués.

15h33. L’audience est reprise. Le président retire son masque pour commencer sa lecture : » Je vais m’efforcer de condenser les éléments de façon à ce qu’il soit le plus intéressant possible ». Il se relaiera avec ses assesseurs.

14h50. L’audience est suspendue. Le président ordonne une suspension avant la très très longue lecture de son rapport, qui doit durer au moins huit heures.

14h40. Trois témoins supplémentaires après la diffusion d’un docu sur Arte. Pour les parties civiles, Me Olivier Morice, la citation de nouveaux témoins : Bernard Squarcini, ancien patron de la DCRI (devenue DGSI), Jean-Michel Fauvergue, policier présent lors de l’assaut du Bataclan et Michel Cadot, ancien préfet de police de Paris, qui apparaissent dans le documentaire « Les ombres du Bataclan », diffusé sur Arte.

14h23. « Il viendra ? Il va pas témoigner sur son compte Twitter ». La présence à la barre du journaliste Nicolas Hénin pose question. « Il n’a pas retiré son recommandé », indique la greffière. Une avocate des parties civiles s’approche du micro : « Il a indiqué sur son compte Twitter qu’il viendrait ». « Mais, il viendra ? Il ne va pas témoigner par Twitter… », intervient le président Jean-Louis Périès, qui fait régulièrement sourire la salle d’audience avec ses sorties.

14h14. « Nous ne pouvons pas recevoir tous ceux qui publient des livres au moment d’un procès ». Me Christian Saint-Palais s’interroge une nouvelle fois sur l’utilité de l’audition d’un témoin (cette fois, le député Georges Fenech), qu’il considère comme « une perte de temps » pour la défense et les parties civiles.

14 heures. Les témoins déjà condamnés. Ayoub El-Khazzani et Bilal Chatra, condamnés pour l’attentat du Thalys seront entendus pas visio depuis leur prison. Même chose pour Sonia Mejri, épouse du djihadiste Abdelnasser Benyoucef, commanditaire de plusieurs attentats.

13h48. « Monsieur Hollande François », témoin « utile » ? . L’ancien président est appelé par l’huissier. « La citation a été remise à sa personne », répond la greffière. François Hollande doit être entendu le 10 novembre à 12h30. « On comprend pas bien ce que ce témoin peut apporter à la manifestation de la vérité », intervient la défense de Yassine Atar. L’ex-président socialiste a été cité par l’association Life for Paris, dont l’avocat répond : « Il était déjà sur les lieux au moment d’un attentat, au stade de France (…) Je pense que son intervention peut être intéressante sur un certain nombre de thématiques. Me Christian Saint-Palais, lui aussi à la défense de Yassine Atar : « Notre question est de savoir l’utilité que ces témoins ont à apporter une lumière à la cour et l’aider à répondre aux questions qui lui sont posées. »

13h42. L’inquiétude des avocats de la défense qui craignent de ne pas pouvoir interroger précisément les enquêteurs belges s’ils ne connaissent pas leurs noms et la partie de l’enquête qui les a occupés. « Il est malheureusement très courant en cours d’assises que les enquêteurs se déchargent sur leurs autres collègues quand ils sont interrogés, remarque un avocat de la défense. Tous les avocats qui ont un peu d’expérience en matière terroriste le savent. » Le président s’agace : « Mais vous anticipez les problèmes ! »

13h34. Des policiers belges anonymisés et en visio ? Des officiers de police judiciaire belge doivent témoigner en visio-conférence depuis leur pays et ont été anonymisés. Ce qui pose problème à certains avocats de la défense. « Une conférence en présentielle avec les personnages importants de cette enquête me semble primordiale (…) La Belgique n’est pas si loin », souligne l’avocat de Yassine Atar, frère d’Oussama Atar, cerveau présumé des attaques de novembre 2015. Les avocats s’étonnent aussi de l’anonymisation de ces enquêteurs belges, dont les numéros d’identification sont simplement cités à la barre. Cette décision a été prise par « mesure de sécurité », répond le président de la cour d’assises. Certains rappellent que ces policiers témoigneront en présence pour le procès belge de l’attentat de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem.

13h24. Des proches des accusés refusent de témoigner, ont-ils indiqué. Ces proches, dont des ex-fiancées (y compris celle de Salah Abdeslam) et qui résident en Belgique, ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas venir déposer en janvier prochain. Le président souligne qu’il est difficile d’user de moyens de coercition à l’égard de témoins cités qui ne voudraient pas venir, en raison de leur résidence en Belgique. Il rappelle que l’audition par visio-conférence est possible. Concernant la sœur de Salah Abdeslam qui, elle aussi, refuse de se déplacer, Me Olivia Ronen, avocate du principal accusé défend : « On peut comprendre qu’il soit difficile de se déplacer jusqu’ici avec une absence de sécurité totale dans un contexte comme celui-ci. »

13h15. L’appel des témoins se poursuit. À la barre, l’huissier liste les témoins (des policiers, des proches des accusés, des experts) tandis que la greffière confirme qu’ils ont été convoqués et précise dans quelles conditions ils seront entendus.

12h59. « Je veux connaître la vision du président sur l’instruction ». Patrick Denuit, père d’Alban mort au Bataclan à l’âge de 34 ans, est convaincu que son fils et d’autres victimes du Bataclan ne sont « pas morts tués par balles » mais « à l’arme blanche ». Il tient à entendre le rapport du président avant de préparer son témoignage à la barre « prévu fin octobre ».

12h58. La cour confirme que les accusés absents seront bien jugés par défaut. Les accusés Fabien Clain, Jean-Michel Clain, Oussama Atar, Obeida Dibo, Ahmad Alkhald « qui ne se sont pas présentés à l’audience sans raison valables seront jugés par défaut ». Ces cinq hommes sont présumés morts en Syrie.

12h54. « L’audience est reprise, veuillez vous asseoir ». Le président fait prêter serment à deux interprètes avant de procéder à l’appel des témoins puis à la lecture de son rapport.

12h47. « Le top départ ». « Beaucoup de nos adhérents sont venus aujourd’hui, indique Philippe Duperron, président de 13Onze15 Fraternité et Vérité. Pour eux c’est vraiment le top départ, l’introduction au procès. D’autant que l’on va rentrer après dans des phases plus difficiles, comme les expertises… » (ndlr. les expertises médico-légales). Pour lui, ce rapport oral du président « offre la possibilité à tous ceux qui n’ont pas eu la force ou le courage de lire les centaines de pages de l’acte d’accusation d’en prendre connaissance, d’en espérer une synthèse ».

12h42. Un roulement pour les parties civiles. Dans la salle principale, beaucoup de parties civiles ont pris place. Leurs avocats ont prévu de laisser place à leurs clients désireux d’y être. Ils se sont organisés entre eux pour « tourner ».

12h32. Certaines parties civiles tiennent à assister à la lecture du rapport du président. Arthur Dénouveaux, président de Life for Paris, association de victimes du 13 Novembre, suivra les débats grâce à la web-radio mise en place pour les parties civiles : « Pour moi, ce rapport, c’est l’occasion de comprendre la vision du président sur le dossier. Et d’essayer de sentir où il va mener l’audience, selon quelle sensibilité. Ensuite, vu les éclats de ces derniers jours, je veux voir si le président va avoir la fermeté nécessaire face au box pour que ce premier moment d’évocation des faits soit solennel ». Le vice-président de Life For Paris sera lui dans la salle.

12h25. Les mesures de sécurité sont toujours drastiques. Au point de sceller les bouches d’aération dans les couloirs du palais de justice ?

Bouche d'aération scellée au palais de justice
Bouche d’aération scellée au palais de justice

12h13. Le calme règne. À quelques minutes de la reprise de l’audience, le calme règne. Les parties civiles et leurs avocats prennent place sur les bancs quasi-vides de la salle d’audience principale.

12h10. Une note accablante pour l’un des accusés. Une récente note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) adressée au parquet national antiterroriste (PNAT) et versée juste avant l’ouverture des débats n’arrange pas les affaires de Muhammad Usman. Cet accusé pakistanais, qui a reconnu lors de l’instruction qu’il avait été recruté pour mourir en martyr en France, a été formellement identifié sur une vidéo de propagande de Daech tournée en Irak en mai 2015 alors qu’il prétend être arrivé en zone syro-irakienne en août. Lisez notre article.

12 heures. Bonjour et bienvenue sur ce direct. Vous pourrez suivre ici la troisième journée d’audience de ce procès historique, avec l’ensemble de nos reporters présents au tribunal de grande instance de Paris.

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