Procès de l’attentat de Nice : les huit accusés condamnés à des peines allant de 2 à 18 ans de prison – Le Monde

Une femme se recueille devant un mémorial dédié aux victimes de l’attentat de Nice, le 19 juillet 2016.

Après plus de trois mois d’audience, le verdict est tombé. Mardi 13 décembre, les cinq magistrats professionnels de la cour d’assises spéciale de Paris se sont prononcés sur le rôle des huit personnes jugées en lien avec l’attentat de Nice, qui avait fait 86 morts le 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais.

Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud, tous deux condamnés à dix-huit ans de prison, ont été reconnus coupables d’« association de malfaiteurs terroriste ». Ramzi Arefa, qui est condamné à douze ans de prison, a été reconnu coupable d’« association de malfaiteurs ».

Au total, huit personnes, sept hommes et une femme, comparaissaient depuis le 5 septembre à Paris. Des peines d’emprisonnement de deux à huit ans ont été prononcées contre les cinq autres prévenus, dont trois sont frappés d’une interdiction définitive du territoire français. Les huit condamnés ont désormais dix jours pour faire appel.

Aucun d’eux n’était accusé d’avoir joué un rôle de premier plan dans l’attaque menée par Mohamed Lahouaiej Bouhlel, Tunisien de 31 ans qui a semé la mort sur la promenade des Anglais au volant d’un camion de 19 tonnes. Il avait été abattu par la police. Son acte avait été revendiqué par l’organisation Etat islamique, mais aucun lien n’a pu être mis en évidence entre le mouvement djihadiste et le chauffeur-livreur tunisien.

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Des « frustrations » inévitables

En l’absence du tueur et de complices directs, « il y aura des frustrations, c’est inévitable », avait prévenu le Parquet national antiterroriste (Pnat) à l’adresse des quelque 2 500 parties civiles constituées. L’avocate générale, Alexa Dubourg, avait souligné que le procès ne compenserait pas la douleur « immense, insondable » des endeuillés et des rescapés. « Juger toutes les responsabilités ne veut pas dire faire porter le poids de l’absent aux accusés », avait-elle ajouté, « les peines [doivent être] adaptées à la responsabilité de chacun ».

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Le Monde avec AFP

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