Procédure d’« impeachment » : C’est la guerre entre Donald Trump et le Congrès – 20 Minutes

Donald Trump à la Maison Blanche le 8 octobre 2019. — Alex Brandon/AP/SIPA

This is war. Après plusieurs jours d’atermoiements, Donald Trump a choisi la guerre ouverte avec le Congrès : la Maison Blanche a annoncé qu’elle refusait de coopérer à l’enquête en cours en vue d’une éventuelle procédure de destitution. Les démocrates ont riposté en envoyant des injonctions officielles pour entendre des témoins dans l’affaire du coup de fil entre le président américain et son homologue ukrainien. Et mardi soir, la Speaker de la Chambre Nancy Pelosi a accusé Donald Trump de chercher « à illégalement dissimuler les faits », une tournure empruntée à l’article 1 de la procédure l’impeachment contre Richard Nixon sur une « entrave à la justice ».

« Tribunal bidon »

Argument central de l’exécutif américain : les investigations menées par les élus démocrates de la Chambre des représentants sur l’affaire ukrainienne ne sont à ses yeux ni légitimes, ni impartiales. « Pour faire simple, vous essayez d’annuler les résultats de l’élection de 2016 et de priver les Américains du président qu’ils ont librement choisi », a résumé Pat Cipollone, avocat de la présidence, dans un courrier envoyé à Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre.

Parmi les griefs de l’exécutif, le juriste met en exergue l’absence de vote formel à la Chambre pour déclencher ce processus – qui n’est pas obligatoire pour lancer une enquête d’impeachment. Donald Trump, lui, a qualifié les auditions du Congrès de « tribunal bidon ». Et le département d’Etat a empêché l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne de témoigner devant les élus sur ses messages échangés dans l’affaire ukrainienne. Ils lui ont adressé mardi soir une injonction exigeant qu’il témoigne le 16 octobre et présente des documents que le département d’Etat refuse de livrer.

« Appel fou et effrayant »

Les démocrates veulent déterminer dans quelle mesure le président américain a fait pression sur son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’un échange téléphonique afin qu’il cherche des informations compromettantes sur son rival Joe Biden. Donald Trump estime lui que cet appel était « parfait ».

C’est par un mystérieux lanceur d’alerte que toute l’affaire est remontée jusqu’au Congrès. Membre des services de renseignement, il avait jugé qu’avec cet appel, Donald Trump avait « sollicité l’ingérence » de l’Ukraine dans la campagne pour sa réélection. N’ayant pas assisté à l’appel, il s’est basé sur les témoignages de personnes présentes, dont un responsable de la Maison Blanche « visiblement sous le choc », qui avait décrit un échange « fou » et « effrayant », d’après des extraits des premières notes du lanceur d’alerte, publiées par des médias américains mardi.

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