Présidentielle: en perte de vitesse, Éric Zemmour joue gros au Trocadéro ce dimanche – BFMTV
Le candidat de Reconquête! cherche à raviver la flamme, ce dimanche, lors d’un nouveau meeting au Trocadéro.
Ce sera son dernier grand meeting de campagne. 40.000 personnes, selon les organisations, sont attendues ce dimanche, à Paris, pour soutenir leur candidat, Éric Zemmour.
Le choix du lieu ne doit rien au hasard. C’est sur la place du Trocadéro que François Fillon avait tenu son grand meeting, en 2017, mobilisant une importante foule malgré le scandale suscité par les révélations du Canard enchainé, point de départ de l’affaire des emplois fictifs.
“On voulait de belles images”, explique un député à RMC. “Quelque chose de populaire, lumineux, proche des Français, pour faire contraste avec un énième meeting sombre d’Éric Zemmour.”
Des militants très mobilisés ne suffisent pourtant pas à atteindre le second tour. Une “remontada” à 15 jours du premier tour paraît plutôt improbable. La dynamique électorale semble s’être enrayée pour le candidat Reconquête!, donné entre 9 et 11,5% dans les sondages.
La guerre en Ukraine casse sa dynamique électorale
Ce recul observé dans les intentions de vote s’explique par le contexte de la guerre en Ukraine. Le candidat d’extrême droite a affirmé ne pas vouloir accueillir de réfugiés ukrainiens, avant de modérer ses propos. Mais c’est avant tout sa vision du monde et des relations internationales qui est remise en question à l’aune de ce conflit. La “guerre de civilisations” qui opposerait Orient et Occident selon le candidat est balayée par la guerre, bien perceptible, entre deux pays aux portes de l’Europe.
Si l’ancien polémiste a axé sa campagne sur les questions d’immigration, c’est finalement le thème du pouvoir d’achat qui s’est imposé – avant l’éclatement de la guerre.
Éric Zemmour tente bien de reprendre la main en proposant par exemple, un ministère de la remigration, façon d’aller encore plus loin dans le clivage, alors qu’il refusait d’utiliser ce mot jusqu’à présent. Cette stratégie est comparable à celle de Nicolas Sarkozy en 2007, qui avait proposé un ministère de l’immigration et de l’identité nationale.
Les prestations de l’ex-journaliste sur les plateaux télé n’ont pas forcément convaincu. Son récent débat face à Valérie Pécresse n’a pas permis à l’ancien polémiste de prendre le dessus pour paraître comme l’homme du rassemblement de la droite. Les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages, autour de 10% d’intentions de vote.
Marine Le Pen, la concurrente
Autre problème pour le candidat d’extrême droite, la concurrence de Marine Le Pen. La candidate du RN a rapidement formulé des propositions sur le pouvoir d’achat, sur le prix de l’énergie par exemple, contrairement à son adversaire
Les pro-Zemmour eux en sont persuadés, la candidate du Rassemblement National va subir ce qu’ils appellent une “abstention cachée”. Comme aux élections régionales où Marine Le Pen avait fait les frais d’une participation particulièrement faible. Pour Éric Zemmour, il s’agit d’opérer une démonstration de force ce dimanche au Trocadéro.
