Présidentielle de 2022 : à Béziers, Ménard appelle Zemmour et Le Pen à se retrouver – Le Parisien
Robert Ménard a toujours rêvé de « l’union des droites ». Ce samedi, à Béziers, le maire a tenté de faire l’union entre Marine Le Pen et Éric Zemmour, lequel était de passage dans sa ville. Alors que la France est « à un point crucial », il a demandé à son ami « de se retrouver » avec Marine Le Pen « en février prochain quand les choses se cristallisent ». En clair, que celui ou celle qui est derrière dans les sondages abandonne la course élyséenne au profit de l’autre. « Bayrou est allé au secours de Macron et l’a fait gagner », a rappelé l’édile biterrois qui a également appelé à un halte-au-feu entre les deux prétendants. « Attention à notre comportement, c’est ce que j’ai dit la semaine dernière à Marine Le Pen », a-t-il lancé devant Éric Zemmour, sur la scène du Zinga-Zanga et devant plus de 1 000 fans.
« Merci de tes sages conseils, je ne les oublierai pas. Mais nous ne sommes pas encore en février. J’ai du mal à me retirer alors que je ne me suis pas encore présenté ! » a aussitôt coupé court Éric Zemmour, en introduction de son discours axé sur le « combat des idées ». Une réponse évidente à Marine Le Pen qui, la veille dans le Vaucluse, assurait que « les idées, ça ne met pas les délinquants en prison et ça ne remplit pas les assiettes ».
« C’est bien d’imaginer des mesures d’urgence mais la présidentielle, ce n’est pas pour l’urgence »
Éric Zemmour, davantage un intellectuel qu’un homme politique capable d’apporter des réponses concrètes aux Français ? Interrogé après la réunion publique sur cet angle d’attaque de Marine Le Pen, le presque candidat réplique : « Toute la classe politique méprise les Français. Elle pense que les Français sont incapables d’avoir une vision. Je ne dis pas que les fins de mois, c’est à dédaigner. Mais dire qu’il n’y a que cela, et que les Français sont incapables d’évaluer, de juger le destin de la France, c’est les mépriser. »
La réduction de la TVA sur le carburant prônée par Marine Le Pen ? « C’est bien d’imaginer des mesures d’urgence mais la présidentielle, ce n’est pas pour l’urgence, c’est pour voir les choses globalement. (…) L’avantage de la présidence de la République, c’est de pouvoir voir les choses d’en haut, sauf si on se l’interdit évidemment », tacle-t-il encore. Pour apaiser les choses, Éric Zemmour pourrait-il arrêter de répéter que Marine Le Pen va perdre ? « C’est la vérité, c’est dire ce que tout le monde pense », assume celui qui refuse d’être le Premier ministre de la candidate RN, comme elle l’a proposé deux jours avant. « La présidentielle, ce n’est pas être Premier ministre. (…) Je refuse de descendre à ce niveau-là », conclut-il. Ce samedi, à Béziers Eric Zemmour a privilégié l’échange de droites à l’union des droites.