Présidentielle: comment Valérie Pécresse compte “corriger le tir” après son meeting très critiqué – BFMTV

En difficulté dans les sondages et critiquée de toute parts, Valérie Pécresse se rend dans les Alpes-Maritime ce vendredi pour un meeting très attendu.

Un nouveau meeting à haut risque pour Valérie Pécresse. La candidate LR à la présidentielle va tenir, comme prévu, un nouveau meeting de campagne ce vendredi au Cannet (Alpes-Maritimes). Son intervention sera très scrutée, puisque la présidente de la région Île-de-France a été très critiquée lors de son premier grand rassemblement au Zénith de Paris ce dimanche, y compris par des cadres de son parti.

“Elle va corriger le tir” promet un membre de son équipe de campagne. Aucun bouleversement n’est pour autant prévu. “Ce peut être un moment intéressant”, déclare de son côté un proche d’Éric Ciotti.

“Elle a besoin de ces discours”

Car si Valérie Pécresse a elle-même reconnu sur RTL qu’elle n’était pas une grande oratrice, elle ne compte pas abandonner les grands meetings pendant la campagne.

“Elle a besoin de ces discours derrière un pupitre, de moments de campagne diffusés sur les chaînes d’informations”, estime un ténor LR. “Elle a un déficit de notoriété.”

“L’idée, c’est d’alterner”, explique un responsable de la campagne. “Je lui ai dit de privilégier les échanges directs avec la population” raconte un député LR. “Un micro, des questions dans la salle, quelque chose de plus interactif… Dans des salles de 300-400 personnes.”

Ce format, dans lequel Valérie Pécresse dit être plus à l’aise, a déjà été expérimenté le 3 février dernier en Haute-Corse. Avant Le Cannet, elle s’exprimera ainsi jeudi soir en Vendée, près de La-Roche-sur-Yon, devant environ 500 personnes.

Des remous qui se ressentent dans les sondages

Sur le fond, Valérie Pécresse a également été critiquée pour avoir utilisé le terme de “grand remplacement” dans son discours du Zénith, une théorie complotiste reprise à l’extrême droite par Éric Zemmour notamment. À l’UDI ou dans l’entourage de Xavier Bertrand, cette expression n’a pas été appréciée.

“Xavier Bertrand et Jean-François Copé l’ont très bien dit à Valérie Pécresse lundi au QG: elle n’est pas d’une droite extrême”, juge un proche du président des Hauts-de-France. Il nous faut capter les déçus d’Emmanuel Macron.

“Il y a eu une maladresse avec le ‘grand remplacement'”, poursuit cette même source. “Ce ne sont pas ses termes à elle! Donc ça ne marche pas…” “Comme avec le ‘kärcher'”, terme repris à Nicolas Sarkozy, que la candidate a dit vouloir “ressortir de la cave” pour “nettoyer tous ces quartiers qui sont devenus des zones de non droit, voire même parfois des zones de non-France”.

Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour savoir si Valérie Pécresse compte se recentrer sur ces sujets, puisque son discours au Cannet aura notamment pour thème l’immigration. L’enjeu pour elle sera de montrer une autre image pour remobiliser sa famille politique, particulièrement déstabilisée après les événements de ces derniers jours.

D’autant plus que les déboires de la candidate commencent à se ressentir dans les sondages. Le dernier sondage Harris Interractive pour Challenges la donne en effet dépassée par Éric Zemmour, avec seulement 14% des intentions de vote au premier tour, contre 14,5% pour l’ancien polémiste.

Par Alexis Cuvillier avec Anthony Audureau

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