Présidentielle américaine : les démocrates débutent les primaires dans la confusion dans l’Iowa – Le Monde

Le candidat à l’investiture démocrate à la présidentielle Bernie Sanders, à Des Moines, dans l’Iowa, le 3 février.

Le candidat à l’investiture démocrate à la présidentielle Bernie Sanders, à Des Moines, dans l’Iowa, le 3 février. MIKE SEGAR / REUTERS

Le marathon des primaires pour désigner le démocrate qui affrontera Donald Trump à la présidentielle américaine a commencé lundi soir 3 février dans l’Iowa, où Bernie Sanders était favori, mais la soirée a tourné à la confusion en raison d’un gros retard dans la publication des résultats.

« Quand les résultats seront annoncés, j’ai le sentiment que nous allons avoir un très très beau succès ici en Iowa », a lancé le sénateur de 78 ans. « Ce jour marque le début de la fin pour Donald Trump », a-t-il martelé. Plus tard dans la soirée, l’ex-maire de South Bend (Indiana), Pete Buttigieg, a également paru revendiquer la victoire : « Selon toutes les indications, nous avançons vers le New Hampshire [lieu de la prochaine primaire, le 11 février] victorieux. »

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Mais près de quatre heures après le coup d’envoi des « caucus », ces quelque 1 700 assemblées où les électeurs se sont regroupés pour désigner leur candidat, le Parti démocrate expliquait vouloir s’assurer de la fiabilité des résultats avant de les publier, évoquant des « incohérences » dans leur compilation.

Il a toutefois démenti toute cyberattaque ou irrégularité, alors que dans le camp républicain, certains, à l’instar de Donald Trump Junior, le fils du président, ont aussitôt accusé les dirigeants démocrates de tricherie.

« Nous savons qu’il y a des retards mais nous savons aussi que nous sommes au-delà de nos espérances », a lancé la sénatrice Amy Klobuchar, première candidate à prendre la parole alors que le vainqueur n’était pas encore connu. Elle devait prendre dans la foulée un avion pour le New Hampshire, deuxième Etat à voter, le 11 février.

« Longue nuit »

« Ce sera une longue nuit, mais je suis confiant », a aussi assuré l’ancien vice-président Joe Biden, prédisant un vote « serré ». Il a appelé les organisateurs à « faire très attention » dans la compilation des résultats.

Avant le vote, le sénateur Sanders, battu de peu dans cet Etat par Hillary Clinton en 2016, était en tête dans les sondages dans l’Iowa. Il comptait sur une victoire pour prendre l’ascendant sur l’ancien vice-président Joe Biden qui domine, lui, la course au niveau national. Suivent, dans les intentions de vote, l’ex-maire Pete Buttigieg puis les sénatrices Elizabeth Warren et Amy Klobuchar, sur un total de onze candidats encore en lice.

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L’Iowa, petit Etat rural, enneigé en cette période de l’année, lance la saison des primaires depuis les années 1970. Il est important parce qu’il est le premier : le nombre de délégués en jeu est négligeable (ce sont ces délégués qui désigneront in fine le candidat investi), mais un bon résultat ou une contre-performance peut changer la dynamique d’une candidature.

Car au-delà des clivages de programme entre l’aile gauche, représentée par Bernie Sanders et Elizabeth Warren, et un courant plus modéré, porté par Joe Biden, Pete Buttigieg ou encore Amy Klobuchar, la base démocrate espère surtout trouver celui ou celle qui sera le plus à même de battre le président républicain sortant le 3 novembre.

Le président sortant a lui remporté d’emblée les « caucus » républicains dans l’Iowa – une simple formalité. En guise de pied de nez aux démocrates, le milliardaire républicain avait dépêché lundi sur place ses deux fils aînés, Donald Junior et Eric Trump.

L’ombre présidentielle plane d’autant plus sur cette primaire que Donald Trump doit prononcer mardi son discours annuel sur l’état de l’Union avant d’obtenir, mercredi, un acquittement quasi certain lors de son procès en destitution au Sénat.

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