Présidentielle américaine, J – 69 : les républicains dénoncent un péril « socialiste » – Le Monde

A la faveur de la convention démocrate (17-20 août), qui a intronisé Joe Biden comme le candidat de son parti pour la présidentielle du 3 novembre, Le Monde a relancé son carnet de bord de la campagne. Un point quotidien, avec les faits de campagne, les publicités politiques, les sondages, les cartes et les chiffres qui permettent de suivre et de vivre la plus importante compétition électorale au monde.

  • Le fait du jour

Donald Trump s’est exprimé au premier jour de la Convention républicaine, lundi 24 août.

Le Parti républicain avait annoncé une convention d’investiture placée sous le signe de l’optimisme. La première soirée, lundi 24 août, n’a pas tenu cette promesse. Rien n’a manqué pour chauffer à blanc la base trumpiste, pas même un émigré cubain qui a mis en garde, des sanglots dans la voix, contre les promesses du Parti démocrate. Elles lui rappellent, a-t-il dit, celles « de Fidel Castro », et « ceux qui ont souffert et qui sont morts pour les avoir crues ». Une enseignante en guerre contre l’éducation publique a dénoncé les syndicats, coupables d’avoir « intentionnellement réécrit l’histoire américaine pour perpétuer les divisions, pervertir les souvenirs de nos Pères fondateurs américains et dénigrer nos vertus judéo-chrétiennes ».

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Inlassablement, un péril « socialiste », sans doute le terme qui est revenu le plus souvent au cours de la soirée, mais aussi « marxiste » ou « révolutionnaire », a été dénoncé. Et, seul un homme pourrait empêcher, Donald Trump, qualifié de « garde du corps de la civilisation occidentale » par Charles Kirk, un jeune et influent conservateur proche de Donald Trump Jr. Ce péril s’est parfois curieusement combiné avec la dénonciation en vogue il y a quatre ans, lorsque les républicains assimilaient la candidate démocrate Hillary Clinton à une oligarchie élitiste favorable au libre-échange et aux délocalisations.

Le représentant républicain de Floride, Matt Gaetz, a évoqué « un film d’horreur » dans lequel, après une victoire de Joe Biden, « il n’y aura pas de refuge pour la liberté ». Patricia et Mark McCloskey, un couple de Saint-Louis (Missouri) qui a défrayé la chronique en pointant des armes, parce qu’il se sentait menacé, contre les manifestants qui protestaient contre les violences policières, ont assuré que « votre famille ne sera pas en sécurité dans l’Amérique de gauche radicale des démocrates », accusés de vouloir « la fin des zones pavillonnaires », sous-entendu blanches, du fait d’une politique du logement favorable à la mixité raciale.

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