Présidentielle américaine, J – 258 : premier débat périlleux pour Michael Bloomberg – Le Monde

Mike Bloomberg à Richmond en Virginie, le 15 février 2020.

Mike Bloomberg à Richmond en Virginie, le 15 février 2020. James H. Wallace / AP

Alors que le caucus de l’Iowa, première étape de la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle du 3 novembre, s’est tenu le 3 février, « Le Monde » lance son carnet de bord de la campagne. Un point quotidien, tout d’abord cinq jours sur sept jusqu’en septembre, avec les faits de campagne, les publicités politiques, les sondages, les cartes et les chiffres qui permettent de suivre et de vivre la plus importante compétition électorale au monde.

  • Le fait du jour

Le milliardaire Michael Bloomberg va participer à son premier débat démocrate, mercredi 19 février, à Las Vegas. L’ancien maire de New York a profité d’une modification des critères de sélection par la direction du Parti démocrate. Jusqu’à présent, les candidats à l’investiture devaient en effet recueillir un chiffre plancher de dons, provenant d’un nombre minimum de donateurs pour espérer être retenus. Parce qu’il s’autofinance, Michael Bloomberg ne pouvait donc pas être sélectionné depuis son entrée en campagne, en novembre.

Ce critère de collecte de fonds a été supprimé et la fortune qu’il a dépensée depuis cette date en publicité (400 millions de dollars) lui a permis en revanche d’obtenir les intentions de vote nécessaires dans un nombre minimum de sondages. Sa présence aux côtés des autres candidats démocrates, qui font campagne sur le terrain depuis plus d’un an, constitue un premier succès pour le milliardaire. Paradoxe : il sera présent au débat organisé dans le Nevada, à trois jours des caucus fixés au 22 février, alors qu’il n’y est même pas candidat. Il sera également présent le 25 février au débat qui précédera la primaire de Caroline du Sud, le 29 février.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Présidentielle américaine, J – 259 : le front des candidats démocrates contre Michael Bloomberg

Michael Bloomberg concentre en effet ses forces sur le Super Tuesday qui verra quatorze Etats se prononcer, dont deux richement dotés en délégués, la Californie et le Texas. Cette tactique sans précédent a tout d’abord suscité les interrogations. Elle a cependant bénéficié d’une série de facteurs imprévus. Le fiasco de l’Iowa, premier Etat à se prononcer, a privé les candidats qui y faisaient campagne d’une rampe de lancement. La division des candidats plus modérés dans leurs propositions que le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders a également empêché l’émergence d’un rival incontesté.

Le débat s’annonce cependant délicat pour le milliardaire accusé par ses adversaires « d’acheter » son élection à coups de centaines de millions de dollars. Agé de 78 ans depuis le 14 février, Michael Bloomberg a évité jusqu’à présent les séances de questions réponses avec les électeurs qui constituent la marque des primaires. Il devra répondre de sa politique de contrôle au faciès lorsqu’il était maire de New York et des propos sexistes qui ont émaillé sa carrière d’homme d’affaires.

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading