Présidentielle américaine, J −73 : plus combatif que jamais, Joe Biden accepte l’investiture démocrate – Le Monde

Alors que la convention démocrate, qui a intronisé Joe Biden comme le candidat de son parti pour la présidentielle du 3 novembre, a débuté lundi 17 août, Le Monde relance son carnet de bord de la campagne. Un point quotidien, avec les faits de campagne, les publicités politiques, les sondages, les cartes et les chiffres qui permettent de suivre et de vivre la plus importante compétition électorale au monde.

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Joe Biden au Chase Center de Wilmington, dans le Delaware, le 20 août.

La route a été longue et tortueuse. Elle s’est souvent perdue dans les accidents d’un demi-siècle de vie politique. Jeudi 20 août, Joe Biden a pourtant bouclé une partie du chemin en acceptant l’investiture démocrate pour la présidentielle du 3 novembre à Wilmington, dans son Etat d’élection, le Delaware. Au terme de son discours, qui a clôturé une convention démocrate hors norme, entièrement virtuelle, des éclairs ont éclairé la nuit, ceux d’un feu d’artifice qui remplaçait le traditionnel lâcher de ballons de ces grands-messes politiques. Joe Biden en avait fait quelques instants plus tôt la promesse. « Le président actuel a plongé l’Amérique dans l’obscurité pendant trop longtemps. Trop de colère. Trop de peur. Trop de divisions. Ici et maintenant, je vous donne ma parole : si vous me confiez la présidence, je m’appuierai sur ce que nous avons de meilleur et non de pire. Je serai un allié de la lumière, et non des ténèbres », a-t-il assuré.

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L’instant était attendu. Peu réputé pour ses talents d’orateur, prompt aux gaffes, buttant régulièrement sur les mots, sans doute un héritage du bégaiement qui l’avait affligé lorsqu’il était enfant, Joe Biden est présenté régulièrement dans les publicités de campagne de son adversaire de novembre, Donald Trump, comme un homme politique passablement amorti voire gagné par la sénilité. C’est au contraire un candidat combatif qui s’est exprimé, sans faiblir, notamment pour attaquer le président sortant – sans jamais mentionner son nom –, pour sa gestion de la pandémie, qui demeure pour l’instant le principal sujet de préoccupation des électeurs.

La sentence a été brutale alors qu’il est régulièrement moqué par Donald Trump, qui a récidivé sur son compte Twitter en temps réel, comme le parangon de l’homme politique qui parle sans ne jamais rien transformer. « Notre président actuel a failli à son devoir le plus fondamental envers la nation : il n’a pas réussi à nous protéger. Il n’a pas réussi à protéger l’Amérique et mes compatriotes américains. C’est impardonnable », a-t-il fustigé, comparant les statistiques américaines à celles d’autres pays développés.

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