Présidentielle américaine, J − 66 : Donald Trump veut capitaliser sur les images de manifestations violentes – Le Monde

A la faveur de la convention démocrate (17-20 août), qui a intronisé Joe Biden comme le candidat de son parti pour la présidentielle du 3 novembre, Le Monde a relancé son carnet de bord de la campagne. Un point quotidien, avec les faits de campagne, les publicités politiques, les sondages, les cartes et les chiffres qui permettent de suivre et de vivre la plus importante compétition électorale au monde.

  • Le fait du jour

Le président américain, Donald Trump, entouré de ses proches lors de son discours d’acceptation de l’investiture du Parti républicain, le 27 août à la Maison Blanche.

Il y a quatre ans, Donald Trump était un homme neuf. A la convention d’investiture de Cleveland (Ohio), sa parole était libre, tenue par aucun bilan. Jeudi 27 août, lorsqu’il s’est avancé vers le podium dressé sur la pelouse sud de la Maison Blanche, cette « maison du peuple », a-t-il dit, transformée en tribune politique à la discrétion exclusive d’un parti politique, il a été précédé de près de quatre ans d’exercice du pouvoir.

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Il s’est efforcé de s’appuyer sur ce temps passé pour répondre aux critiques adressées contre sa présidence lors de la convention démocrate. Rivé au long discours de plus de soixante-dix minutes qui défilait sur les deux prompteurs encadrant son pupitre, il a énuméré de manière interminable les succès revendiqués à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières des Etats-Unis. Régulièrement égrenés lors de ses interventions, la renégociation ou la suppression d’accords commerciaux, la croissance et les nombres d’emplois créés, toujours enjolivés, avant l’apparition de l’épidémie de Covid-19, la baisse des impôts – sans évidemment mentionner son corollaire, le creusement du déficit budgétaire fédéral – ainsi que les victoires centrales pour la droite religieuse enregistrées avec la nomination de dizaines de juges fédéraux conservateurs ont donc été répétées scrupuleusement.

Alors qu’il a construit sa brève carrière politique sur sa capacité à s’adapter à ses publics et à électriser ses fidèles par des digressions et des transgressions, la somme de ces promesses tenues a été assénée sur un ton où l’application le disputait à la monotonie. Elle n’en a pas moins constitué le socle de la seconde partie du discours, centré sur la dénonciation du péril incarné par le candidat démocrate. Une semaine plus tôt, Joe Biden avait éreinté le président sortant en s’abstenant de le mentionner par son nom. Donald Trump a prononcé le sien plus de quarante fois, répétant les formules employées tout au long de la convention républicaine notamment celle qui le présente comme le « cheval de Troie du socialisme ». Une vision sombre selon laquelle « personne ne sera en sécurité dans l’Amérique de Biden ». « Cette élection décidera si nous défendrons le mode de vie américain, ou si nous permettons à un mouvement radical de le démanteler complètement et de le détruire », a assuré Donald Trump.

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