Présidentielle américaine, J − 74 : Barack Obama sonne l’alarme contre Donald Trump – Le Monde

Alors que la convention démocrate, qui intronise Joe Biden comme le candidat de son parti pour la présidentielle du 3 novembre, a débuté lundi 17 août, Le Monde relance son carnet de bord de la campagne. Un point quotidien, avec les faits de campagne, les publicités politiques, les sondages, les cartes et les chiffres qui permettent de suivre et de vivre la plus importante compétition électorale au monde.

  • Le fait du jour

Un drive-in installé à Boston (Massachusetts) pour suivre le discours de Barack Obama, mercredi 19 août.

Jamais un ancien président avant Barack Obama n’avait instruit plus terrible procès de son successeur. Lorsqu’il a pris la parole, mercredi 19 août, au troisième soir de la convention d’investiture démocrate, des extraits de son discours dans lesquels il l’attaquait avaient déjà été rendus publics. Donald Trump y avait immédiatement réagi, répétant une nouvelle fois que le premier Afro-Américain à avoir occupé la présidence des Etats-Unis était l’unique responsable de son élection, de par le cortège d’échecs que ce président « mauvais » et « inefficace » avait laissé derrière lui. Ce « carnage américain » dénoncé lors de sa prestation de serment, en 2017.

La charge a été implacable et méthodique. Elle a visé tout d’abord un homme jugé incapable, comme l’avait déjà dit Michelle Obama, deux jours plus tôt, de s’élever à la hauteur de la tâche. « Je ne m’attendais pas à ce que mon successeur embrasse ma vision ou poursuive mes politiques, a convenu Barack Obama. J’espérais, pour le bien de notre pays, que Donald Trump pourrait montrer un certain intérêt à prendre le travail au sérieux, qu’il puisse en venir à sentir le poids de la charge et découvrir une certaine vénération pour la démocratie qui avait été placée sous sa garde. »

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« Mais il ne l’a jamais fait. Depuis près de quatre ans maintenant, il n’a manifesté aucun intérêt pour ce travail ; aucun intérêt à trouver un terrain d’entente ; aucun intérêt à utiliser le pouvoir impressionnant de sa fonction pour aider qui que ce soit d’autre que lui-même et ses amis ; aucun intérêt à traiter la présidence comme autre chose qu’une émission de télé-réalité de plus qu’il peut utiliser pour attirer l’attention dont il a besoin », a assuré l’ancien président. « Donald Trump n’est pas devenu le poste parce qu’il ne le peut pas. Et les conséquences de cet échec sont graves », a-t-il poursuivi avant d’évoquer le sombre bilan de la crise sanitaire créée par le Covid-19.

Barack Obama ne s’est pas limité à ce jugement cruel, loin de là. Il a en effet tenté de démontrer qu’un nouveau mandat de Donald Trump représente un danger existentiel pour les fondements de la démocratie américaine. Accusateur, il a déclaré un véritable état d’urgence pour préserver la démocratie américaine jugée « en jeu ». Joe Biden et Kamala Harris, les candidats démocrates à la présidence et à la vice-présidence, a-t-il affirmé, « croient que dans une démocratie, le droit de vote est sacré et que nous devrions faciliter le vote des citoyens, pas le rendre plus difficile. Ils estiment que personne — y compris le président — n’est au-dessus de la loi et qu’aucun fonctionnaire — y compris le président — ne devrait utiliser son bureau pour s’enrichir ou enrichir ses fidèles ».

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