Présidentielle américaine, J − 43 : Joe Biden dénonce la pratique du pouvoir de Donald Trump – Le Monde

A la faveur de la convention démocrate, qui a intronisé Joe Biden candidat de son parti pour l’élection présidentielle du 3 novembre, Le Monde a relancé son carnet de bord de la campagne. Un point quotidien, avec les faits de campagne, les publicités politiques, les sondages, les cartes et les chiffres qui permettent de suivre et de vivre la plus importante compétition électorale du monde.

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Joe Biden a prononcé un discours à Philadelphie, en Pennsylvanie, dimanche 20 septembre.

Le candidat démocrate à l’élection présidentielle, Joe Biden, sait que le Parti républicain a de bonnes chances de confirmer rapidement une nouvelle juge à la Cour suprême, ce qui renforcerait pour des décennies son ancrage à droite. Il a cependant profité de l’activisme déployé par le camp républicain pour se poser une nouvelle fois en parfait contraire du président sortant à l’occasion d’un discours prononcé dimanche 20 septembre, à Philadelphie (Pennsylvanie).

L’ancien vice-président a tout d’abord rendu un hommage appuyé à la juge Ruth Bader Ginsburg alors que Donald Trump, dans un communiqué rendu public vendredi soir, puis à l’occasion d’un discours de campagne prononcé le lendemain en Caroline du Nord, s’est contenté de formules plus convenues. Puis Joe Biden s’est lancé dans un réquisitoire contre une « pratique brutale du pouvoir » que la volonté républicaine révèle selon lui.

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Alors que Donald Trump le met au défi, contrairement à l’usage, de publier comme il l’a fait de son côté le 9 septembre la liste de ses candidats potentiels à un siège à la Cour suprême, Joe Biden s’est efforcé de démontrer combien une telle publication accentue les tensions politiques en désignant des cibles potentielles au parti opposé, tout en rendant impossible pour les personnes concernées l’exercice de leurs fonctions lorsqu’il s’agit de magistrats en place.

Il a ensuite assuré que s’il est élu à la fonction suprême, il consultera des élus des deux partis avant de prendre une décision, pour sortir le pays d’un « cycle » jugé mortifère qui voit s’enchaîner « les actions et les représailles, la colère et une colère encore plus grande, la tristesse et la frustration face à la façon dont vont les choses ». S’adressant « à la poignée de sénateurs républicains », qui « savent au fond d’eux-mêmes ce qui est bon pour leur pays », l’ancien vice-président les a invités à « respecter [leurs] obligations constitutionnelles » et « à suivre [leur] conscience », et de s’opposer à une confirmation avant le 3 novembre et l’élection d’un nouveau président ou la réélection du sortant.

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