Présidentielle américaine, J − 34 : Joe Biden s’impose lors du premier débat – Le Monde

Joe Biden et Donald Trump le 29 septembre à Cleveland (Ohio).

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Une effroyable tempête, voilà à quoi s’est résumé le premier débat présidentiel organisé mardi 29 septembre entre les deux principaux candidats à l’élection présidentielle, Donald Trump et Joe Biden. Au cours des jours précédents, l’équipe de campagne de Donald Trump avait multiplié les métaphores guerrières, évoquant même une « destruction » de l’ancien vice-président démocrate, régulièrement dépeint comme miné par l’âge.

Le président sortant s’est tenu à ce cap, interrompant continuellement son adversaire, moquant ses réponses, affichant ouvertement son mépris, y compris sur son parcours universitaire (Joe Biden n’est pas passé par les grandes institutions du pays). « Il n’y a rien d’intelligent en vous », « vous avez été le dernier de votre classe », a assuré Donald Trump. L’objectif était clair : le pousser hors de ses gonds en comptant sur l’un des coups de sang qui ponctuent sa longue carrière qui le ferait apparaître à son désavantage.

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Régulièrement, Joe Biden a été sur le point de céder. « Ferme-la », « il est difficile de dire un mot avec ce clown, excusez-moi, avec cette personne », « continue à japper, mon gars », « menteur » : à de nombreuses reprises, des formules de disputes de buveurs éméchés lui ont échappé sous le coup de l’exaspération, contribuant également à rabaisser le débat.

Cependant, l’ancien vice-président a résisté, en s’accrochant à des formules manifestement préparées avec soin, comme lorsqu’il a décrit une Amérique « pauvre », « livrée aux violences » et « encore plus divisée » au terme du mandat de Donald Trump. Il a surmonté ses traditionnelles hésitations et quelques bégaiements, parvenant même régulièrement à énumérer propositions et projets sans prêter attention aux piques incessantes de son contradicteur.

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Joe Biden a même fini par trouver une parade efficace à ce travail de sape : celle de ne prêter aucune attention au président sortant pour s’adresser directement à la caméra qui lui faisait face, afin de s’adresser directement à ses concitoyens, notamment pour exprimer son empathie à l’égard des victimes de la pandémie. Cette résistance lui a permis d’apparaître au terme du pugilat comme son vainqueur, du fait de la tactique adoptée par son adversaire.

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