Présidentielle américaine : Donald Trump et Joe Biden respectent une courte trêve pour le 11 septembre – 20 Minutes
Joe Biden avait prévenu, « c’est une journée solennelle, et on va faire en sorte qu’elle le reste ». Et pour le 19e anniversaire des attentats du 11-septembre, la tradition a été respectée : à moins de deux mois de la présidentielle du 3 novembre, Donald Trump et son adversaire démocrate ont respecté la traditionnelle trêve, évitant soigneusement toute polémique.
En route pour la Pennsylvanie, Donald Trump a d’abord marqué une minute de silence à bord d’Air Force One à 8h46 – le moment où le Premier avion a frappé la tour nord du World Trade Center.
On Air Force One, President Trump, First Lady Melania Trump, White House staff, and pool reporters observed a moment of silence at 8:46am (ET), the moment when the first plane hit the World Trade Center in NYC 19 years ago. pic.twitter.com/Vu2pupvqcy
— The Hill (@thehill) September 11, 2020
Au même moment, son rival démocrate Joe Biden, qui a récemment accéléré le tempo de sa campagne après des semaines cloîtré dans sa maison du Delaware, était lui sur le site de « Ground Zero » à New York, au milieu des proches des près de 3.000 victimes des attaques terroristes. Après s’être recueilli, il a amicalement salué le vice-président Mike Pence du coude.
Pendant que les haut-parleurs résonnaient de la longue liste des noms des victimes, pré-enregistrée cette année pour cause de pandémie, le candidat de 77 ans – qui a lui-même perdu sa première femme et leur fille dans un accident de voiture, puis son fils Beau décédé d’un cancer – a témoigné de son empathie notoire à une nonagénaire, qui a perdu un fils dans les attentats. La douleur « ne disparaît jamais » lui a-t-il dit, main sur le coeur, selon des images partagées sur les réseaux sociaux.
Joe Biden, doing that thing that Joe Biden does, but that we haven’t seen much of during the pandemic pic.twitter.com/J9W0rnN2Bq
— Christopher Cadelago (@ccadelago) September 11, 2020
« Une seule nation rassemblée »
Donald Trump, lui, a tenu un discours solennel depuis Shanksville, en Pennsylvanie, où s’écrasa un des quatre vols détournés par les membres d’Al-Qaïda.
“When terrorists raced to destroy the seat of our democracy, the 40 of Flight 93 did the most American of things—they took a vote, and then they acted.
Together they charged the cockpit, they confronted the pure evil, and in their last act on this earth, they saved our capital.” pic.twitter.com/U0JVIqbQfM
— The White House (@WhiteHouse) September 11, 2020
Après le 11-Septembre, « nous étions unis par notre conviction que l’Amérique est le pays le plus exceptionnel au monde, béni par les plus incroyables héros, et que ce pays vaut la peine d’être défendu jusqu’au dernier souffle », a déclaré le président américain. « C’est le symbole de ce que nous sommes en tant qu’Américains, car ce jour-là nous nous sommes rassemblés, formant une seule nation », a-t-il ajouté, accompagné de sa femme Melania.
Bataille pour la Pennsylvanie
Joe Biden était également attendu dans l’après-midi à Shanksville. Le choix par les deux candidats de la Pennsylvanie, où les derniers sondages les donnent au coude à coude, révèle l’importance de cet Etat. Longtemps démocrate, la Pennsylvanie, Etat natal de Joe Biden, avait basculé à une courte majorité pour Donald Trump en 2016, contribuant à la victoire surprise du magnat new-yorkais sur Hillary Clinton. Les démocrates espèrent prendre leur revanche le 3 novembre.
L’anniversaire du 11 septembre en 2016 avait aussi été l’occasion d’une polémique, après-coup. Hillary Clinton avait fait un léger malaise à la cérémonie new-yorkaise et s’était éclipsée avant la fin. Son médecin avait révélé qu’elle avait été diagnostiquée deux jours plus tôt avec une pneumonie, ce que l’ex-secrétaire d’Etat avait passé sous silence. Donald Trump avait abondamment exploité cet épisode, se moquant de sa rivale et l’imitant même en public en train de trébucher.