Présidentielle américaine : ces républicains qui choisissent le démocrate Joe Biden – Le Monde

Le républicain John Kasich, ancien gouverneur de l’Ohio, en août 2019 à Dayton (Ohio).

De manière inhabituelle, plusieurs personnalités républicaines ou anciennement affiliées au Grand Old Party (GOP) ont pris la parole, lundi 17 août dans la soirée, lors de l’ouverture de la convention démocrate pour l’élection présidentielle américaine, qui se tient virtuellement jusqu’à jeudi.

Parmi ces anciens responsables décidés à apporter leur soutien au candidat démocrate Joe Biden, John Kasich, l’un des adversaires républicains de Donald Trump lors de l’élection de 2016. Cet ex-gouverneur de l’Ohio s’est dit « inquiet pour le pays » et confiant envers M. Biden, qu’il connaît « depuis trente ans » pour « unifier le pays ». « C’est un homme de foi, un homme sage, un homme respectable », qui, selon lui, ne prendra pas « un virage très à gauche ». En quelques secondes chacune, Christine Whitman, ex-gouverneure républicaine du New Jersey et Meg Whitman, ancienne collectrice de fonds pour le GOP ont aussi exprimé leur soutien pour un « homme fort » face à un président sortant qui « n’a pas de programme ».

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Face à ce nombre record de personnalités républicaines invitées, certains démocrates se sont montrés dubitatifs. Ainsi, selon un sondage pour CBS News, seuls 38 % d’entre eux souhaitaient voir M. Kasich prendre la parole, regrettant qu’un responsable politique aux convictions aussi éloignées des leurs sur nombre de sujets (avortement, fiscalité, santé…) bénéficie d’une telle tribune.

Dans un tour d’horizon de ces républicains anti-Trump, le New York Times rappelle que certains ont déjà affirmé qu’ils voteraient pour Joe Biden, le 3 novembre. A l’instar de M. Kasich, Carly Fiorina, également candidate à la primaire républicaine de 2016, a annoncé son soutien à l’ancien vice-président, « une personnalité humble et empathique ».

Et, lundi, quelques heures avant le début de la convention, Miles Taylor, ancien chef de cabinet au département de la sécurité intérieure a rallié le candidat démocrate, devenant le plus important responsable de l’administration Trump à franchir le pas. Il a annoncé sa décision, lundi dans le Washington Post jugeant l’actuel président « dangereux » pour le pays. D’autres, à l’instar de John Kelly, l’un des anciens chefs de cabinet de Donald Trump, ont simplement fait état de leur rejet du président américain, sans préciser leurs intentions le jour de l’élection.

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Joe Biden moins clivant qu’Hillary Clinton en 2016

Ce mouvement est médiatiquement amplifié par des organisations actives sur les réseaux sociaux. Ainsi le Lincoln Project, un groupe hyperréactif animé par d’anciens républicains multiplie les publicités anti-Trump sur les chaînes de télévision, et les vidéos efficaces sur Twitter et Facebook. Dès avril, les fondateurs de ce micromouvement officiellement destiné à « battre Trump et le trumpisme dans les urnes » ont apporté leur soutien à « l’homme du moment », l’ancien vice-président de Barack Obama.

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