Présidentielle 2022 : Les Républicains désigneront leur candidat lors d’un congrès – Le Monde

Eric Ciotti, Christian Jacob et Damien Abad lors de la réunion de rentrée des parlementaires du parti Les Républicains (LR) à Nîmes, le 9 septembre 2021.

Les militants ont enfin parlé. Samedi 25 septembre, le parti Les Républicains (LR) a organisé un congrès décisif, capable d’écrire l’histoire des prochains mois de la formation de droite. Les cadres ont en effet interrogé leurs adhérents sur l’opportunité de changer les statuts afin de choisir le moyen de désigner leur candidat au scrutin présidentiel de 2022. Une question tant retardée qu’elle était devenue un sujet de vive inquiétude dans les couloirs de la rue de Vaugirard, au siège du parti. Le temps est à l’urgence pour LR alors que la précampagne de la présidentielle semble se dérouler sans la droite, éclipsée sur son territoire politique par l’omniprésence active d’Emmanuel Macron d’un côté et la concurrence entre Marine Le Pen et Eric Zemmour de l’autre.

Aux 80 000 adhérents, il a donc été demandé de trancher entre une primaire semi-ouverte aux sympathisants et une décision en congrès où eux seuls auraient le choix du candidat. Plus personne ne voulait de la version 2016 de la primaire, qui a vu s’affronter Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon dans d’âpres joutes verbales. Samedi, les adhérents ont donc complètement tué cette possibilité en optant pour la désignation de leur candidat lors d’un congrès qui se déroulera le 4 décembre. Un choix validé par 58 % des adhérents contre 40,4 % qui souhaitaient une primaire semi-ouverte.

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« Désormais, nous pouvons avancer sereinement »

Les candidats « qui partagent les valeurs de la droite et du centre » peuvent, officiellement, être aussi nombreux qu’ils le souhaitent à se présenter à ce vote en congrès, pour peu qu’ils réunissent 250 parrainages issus de 30 départements différents. Rien n’empêche donc la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, le maire de la Garenne-Colombes Philippe Juvin, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti et l’ancien commissaire européen Michel Barnier, qui étaient candidats à une primaire éventuelle, de solliciter le soutien de leur famille politique lors du congrès. Tous ont d’ailleurs, dans la foulée des résultats, immédiatement confirmé leur participation à cet événement. Faisant déjà ricaner quelques-uns chez LR qui qualifient ce système de « primaire fermée » .

A ceci près que cette fois, Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, candidat depuis le mois d’avril et qui refusait catégoriquement toute primaire, devrait se joindre à la danse. La sénatrice des Alpes-Maritimes Dominique Estrosi-Sassone, l’une de ses porte-parole, n’a-t-elle pas clarifié la situation en comité stratégique de LR, en précisant l’intention de son champion de participer à un congrès ? Lui-même l’avait laissé entendre directement devant les députés à Nîmes lors des journées parlementaires de LR début septembre. Xavier Bertrand, qui ne parvient toujours pas à creuser l’écart dans les sondages, peut donc sans se dédire se reconnecter avec son ancien parti politique. Mener une campagne présidentielle sans les finances ni les structures de LR serait en effet très risqué pour M. Bertrand.

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