Présidentielle 2022 : les électeurs de gauche tentés par un « vote utile » pour Macron, dit une étude – Sud Ouest

Le vote en faveur d’Emmanuel Macron dès le premier tour en cas de candidature du polémiste Éric Zemmour, est envisagé par 54 % des électeurs de Yannick Jadot et par 57 % de ceux d’Anne Hidalgo

Plus de la moitié des potentiels électeurs de Yannick Jadot (EELV) et Anne Hidalgo (PS) et 41 % des sympathisants LFI envisagent de voter Emmanuel Macron au premier tour pour faire barrage à l’extrême droite, selon une étude publiée par la fondation Jean-Jaurès ce jeudi 28 octobre.

Pour son étude, Adélaïde Zulfikarpasic, directrice de BVA Opinion, s’est appuyée sur les résultats d’un sondage de cet institut publié fin septembre.

Dans un contexte de fortes intentions de vote pour l’extrême droite, explique-t-elle, ce qui se joue aux yeux de nombreux électeurs de gauche est non pas « la présence pour le moment très improbable d’un candidat de la gauche au second tour, mais la présence même d’un candidat garant du système et des institutions (pour ne pas dire de la démocratie) ».

De plus, sa « gestion de la crise » et « son accompagnement sur le plan économique » jouent également en faveur d’Emmanuel Macron, selon Adélaïde Zulfikarpasic.

La gauche privée de second tour ?

Le vote utile en faveur d’Emmanuel Macron dès le premier tour, « pour faire barrage à l’extrême droite » en cas de candidature du polémiste Éric Zemmour, est envisagé par 54 % des électeurs se déclarant pour Yannick Jadot et par 57 % de ceux penchant pour Anne Hidalgo. Chez les sympathisants LFI, pourtant a priori plus à gauche, elle atteint aussi un niveau élevé, 41 %.

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L’étude souligne en outre que 49 % des électeurs de Benoît Hamon (alors PS) en 2017 envisagent un vote pour le président sortant. Pour Adélaïde Zulfikarpasic, cette mécanique est « fondée sur une idée centrale : celle que la gauche ne pourra pas – en l’état actuel des choses – figurer au second tour de cette élection présidentielle ».

Le sondage avait été réalisé en ligne les 22 et 23 septembre, sur un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.

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