
Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron se dit favorable au septennat – Le Figaro

Dans un long entretien au Point, le président-candidat estime que «le quinquennat est sans doute trop court pour un temps présidentiel en France».
C’est un point sur lequel les adversaires tombent d’accord : Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont tous les deux prononcés en faveur de l’instauration d’un septennat.
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Dans un long entretien au Point , le président-candidat a d’abord évoqué l’idée d’élections «de mi-mandat, comme aux États-Unis». «Il faut un exécutif fort, et un Parlement fort, a-t-il avancé. En revanche, il faut sans doute un calendrier différent. Le fait de ne pas avoir de respiration démocratique pendant cinq ans n’est plus adapté à notre époque. Il faudrait peut-être avoir quelque chose qui ressemblerait à des élections de mi-mandat, comme aux États-Unis.»
Emmanuel Macron a ensuite précisé sa volonté de «mettre en place une commission transpartisane sur ce sujet», tout en estimant que «le quinquennat est sans doute trop court pour un temps présidentiel en France». Ainsi le chef de l’État préconise-t-il l’idée d’un septennat «avec des midterms» qui, selon lui, «séparerait par exemple mieux l’exécutif gouvernemental de la part d’exécutif présidentiel.»
«Revivifier la démocratie»
Invité sur France 2 ce mercredi matin, le président candidat a précisé que cette «réflexion» ne faisait pas partie de son programme. «Je dis que le septennat me paraissait une bonne option mais il ne vaudra pas de toute façon pour le mandat qui vient d’évidence.» Avant d’ajouter : «On ne change pas de règles en cours de partie.» Emmanuel Macron a ensuite déclaré que «si les institutions doivent être rénovées, il me semble qu’il y a beaucoup de choses qu’on peut améliorer», en citant la possibilité d’avoir «plus de proportionnelle pour mieux représenter l’ensemble des forces politiques à l’Assemblée». Jusqu’à la proportionnelle intégrale ? Le président n’a pas écarté l’idée.
De son côté, Marine Le Pen, en déplacement dans l’Eure, a évoqué l’idée d’un septennat «non renouvelable» au cours d’une conférence de presse. Ce, «pour revivifier la démocratie», rapporte BFMTV, et pour rendre «à la fonction présidentielle son prestige et au président sa capacité d’une action longue tout en le débarrassant d’une obligation de campagne électorale permanente».
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