Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron favori du second tour, mais Marine Le Pen à un niveau élevé, selon un ultime sondage – Le Monde

A Montpellier (Hérault), le 21 avril 2022.

A quelques heures du second tour de l’élection présidentielle, dimanche 24 avril, la situation politique est d’une incertitude inédite. D’un côté, Emmanuel Macron, le président sortant, continue de faire la course en tête et apparaît comme le favori du scrutin avec des intentions de vote s’élevant à 56,5 % des personnes interrogées, contre 43,5 % pour Marine Le Pen – la marge d’erreur étant estimée à plus ou moins 1,1 point. De l’autre, l’extrême droite atteint une hauteur qu’elle n’avait encore jamais connue à ce stade de la campagne.

Ce sont là les principales leçons de l’enquête électorale menée le 22 avril par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde. Pour ce sondage, 12 129 personnes, sélectionnées selon la méthode des quotas, ont été interrogées. Les intentions de vote pour le 24 avril sont calculées à partir des sondés « certains d’aller voter ayant exprimé une intention de vote », soit 7 549 personnes, d’où une très faible marge d’erreur.

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Ces estimations montrent une certaine stabilité depuis les résultats de la précédente enquête présidentielle, effectuée du 15 au 18 avril par Ipsos-Sopra Steria, en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po – le Cevipof – et la Fondation Jean Jaurès pour Le Monde. Emmanuel Macron y était crédité de 56 % des intentions de vote, contre 44 % pour Marine Le Pen.

Un socle solide

Entre-temps, toutefois, le débat de l’entre-deux-tours a eu lieu, mercredi 20 avril. Or c’est M. Macron qui est plutôt apparu comme le vainqueur de la confrontation. Mme Le Pen a semblé moins crédible que lui ; plusieurs de ses propositions, floues et brouillonnes ; et elle a manqué de « présidentialité » face au chef de l’Etat, qui a précisément fait de son rôle un atout.

Malgré ces handicaps, le socle de la candidate du Rassemblement national (RN) apparaît très solide : ses électeurs sont sûrs de leur choix à 92 %, contre 94 % pour Emmanuel Macron. La stagnation des intentions de vote en faveur du président candidat semble donc bien indiquer une sorte de tassement, sans que le débat ait eu d’effet accélérateur voire créé de dynamique notable pour lui.

Le candidat de La République en marche pourrait paradoxalement pâtir d’une démobilisation de son camp, en raison de son statut de favori

En outre, si M. Macron l’emporte au second tour dimanche soir, sa victoire sera assombrie par de lourds nuages politiques. Le président réélu se maintiendrait à la tête d’un pays où l’extrême droite recueille près de la moitié des suffrages et, partant, profondément divisé. La situation serait totalement nouvelle puisqu’il y a cinq ans M. Macron avait recueilli 66,10 % des voix, contre 33,9 % pour Mme Le Pen : soit, potentiellement, une différence de 10 points.

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