
Présidentielle 2022 : Christiane Taubira veut faire du «droit de mourir dans la dignité» sa grande réforme de société – Le Figaro

Interrogée par les lecteurs du Parisien, l’ex-garde des Sceaux prévoit que, après le mariage pour tous en 2013, «le droit de mourir dans la dignité» sera sa «prochaine bataille» sociétale.
Qu’à cela ne tienne. Malgré une certaine stagnation en deçà de 5% dans les intentions de vote, la candidate investie par la Primaire populaire, Christiane Taubira, explique dans Le Parisien ce dimanche qu’elle ira «jusqu’au bout, mais tout en disant, tous les jours et jusqu’au bout, que nous pouvons faire des choses ensemble». En présentant entre-temps les grandes lignes de son programme.
À découvrir
À lire aussiPrésidentielle 2022: Christiane Taubira cherche toujours un chemin à gauche
Interrogée par les lecteurs du quotidien sur sa «grande réforme de société», après celle instaurant le mariage pour tous, votée en 2013 alors qu’elle était ministre de François Hollande, l’ex-garde des Sceaux annonce qu’il s’agira du «droit de mourir dans la dignité».
«Permettre à ces personnes de partir vraiment dans la dignité»
Sa «prochaine bataille» devrait en effet permettre «qu’on crée les conditions pour l’assistance médicale active à la fin de vie». La candidate regrette en effet que la loi Claeys-Leonetti votée en 2016 «ne concerne que la fin proche». Cette dernière a toutefois permis, selon le ministère de la Santé, de «clarifier l’usage de la sédation profonde et continue, jusqu’au décès, en phase terminale», dans le but «de mieux répondre à la demande à mourir dans la dignité».
À lire aussiLégislatives: les candidats de gauche se positionnent à Paris
Pour Christiane Taubira, il existe cependant «des situations où il peut être insupportable de vivre sans que, médicalement, la fin soit proche». C’est pourquoi elle souhaite mener une telle réforme, afin de «permettre à ces personnes de partir vraiment dans la dignité».
En novembre, la candidate du parti socialiste, Anne Hidalgo, proposait elle aussi une loi sur la fin de vie, estimant qu’il fallait «avoir le courage d’aller au bout d’une législation imparfaite», afin de «faire bouger les lignes», pour permettre à «toute personne majeure, confrontée à la phase avancée d’une maladie dont elle ne peut guérir», d’avoir recours à une fin de vie médicalisée.