Pouvoir d’achat, vote du budget, réforme de l’allocation-chômage et des retraites : les quatre défis de la rentrée d’Emmanuel Macron – Le Monde

Emmanuel Macron et Elisabeth Borne tiennent une réunion de cellule interministérielle de crise, au fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas (Var), le 18 août 2022.

Il a appelé les Français à « accepter de payer le prix de la liberté ». Vendredi 19 août, à Bormes-les-Mimosas (Var), Emmanuel Macron a donné le ton : les sujets économiques et sociaux vont occuper l’ordre du jour politique de l’automne, sur fond d’inflation persistante et de répercussions du conflit en Ukraine. « Entre les incertitudes sur la question du pouvoir d’achat et de la croissance, et les réformes à mettre en place en l’absence de majorité au Parlement, la rentrée ne sera pas facile pour le gouvernement », résume Philippe Martin, le président délégué du Conseil d’analyse économique, un groupe de réflexion rattaché à Matignon.

L’automne doit aussi marquer le vrai coup d’envoi du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Là encore, les mois à venir seront déterminants. L’exécutif parviendra-t-il à faire passer les réformes censées permettre d’atteindre les deux principaux objectifs de politique économique promis par le chef de l’Etat pour 2027 : le plein-emploi et un déficit public réduit à moins de 3 % du produit intérieur brut (PIB) ? « On peut aller vers le plein-emploi, mais il nous faut continuer à mener les réformes indispensables », avait-il rappelé dans son interview du 14-Juillet.

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Parmi celles-ci, la réforme de l’assurance-chômage, destinée à la fois à faire des économies budgétaires et à inciter au retour à l’emploi, prévoit de moduler les indemnités des personnes concernées en fonction de la santé de l’économie, sans que les critères précis soient encore connus. Un principe qui hérisse les syndicats. La réforme des retraites, toujours prévue pour entrer en vigueur à l’été 2023, promet, elle aussi, des débats houleux, tandis que celle du revenu de solidarité active (RSA) doit être expérimentée dans plusieurs départements. Alors que les oppositions comptent bien se faire entendre, les prochaines semaines s’annoncent semées d’embûches pour le président et son équipe, qu’il devait réunir pour un premier conseil des ministres, mercredi 24 août.

Le piège de la flambée des prix

Elle a été au centre des premiers textes parlementaires de l’été : la flambée des prix, en particulier alimentaires et de l’énergie, va continuer à mettre l’exécutif sous pression. Les plus de 20 milliards d’euros de mesures votées – non sans mal – cet été pour soutenir le pouvoir d’achat (remise carburant, prime de rentrée, revalorisation des minima sociaux, bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité, hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires…) suffiront-ils à calmer les inquiétudes des Français ? Rien n’est moins sûr. Si les prix à la pompe sont en recul, l’inflation a dépassé 6 % en juillet.

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