Pourquoi l’industrie du sport devrait arrêter de s’en prendre aux pirates

L’industrie du sport fait-elle fausse route en mettant les consommateurs de streaming illégal tous dans le même panier ? C’est en tout cas la conclusion d’une étude passionnante rédigée par la société Synamedia, un fournisseur de technologie vidéo. En se basant sur une enquête menée auprès de 6000 personne, les analystes ont en effet estimé qu’un montant colossal de 28 milliards de dollars pourrait être obtenu en changeant d’approche.

Modifier sa stratégie pour convertir de nombreux clients

Les auteurs estiment ainsi que les ayant-droits auraient tout intérêt à distinguer les clients de retransmissions sportives piratées en deux catégories. La première est constituée de personnes qui n’ont pas la moindre intention de payer pour voir des rencontres. Elles représentent environ 26 % des consommateurs. Une seconde, très largement majoritaire à 74 %, comprend au contraire des fans de sport qui pourraient être convertis vers des offres payantes.

Plusieurs critères pourraient justement les diriger vers des abonnements légaux. Ces potentiels clients sont plus jeunes, très connectés, et ils consomment leurs programmes souvent loin des écrans de télévision. Les diffuseurs ont donc intérêt à leur proposer des applications qui leur permettent de visionner les rencontres depuis leurs téléphones ou leurs tablettes.

La diversification des sports proposés serait également un autre atout pour les convaincre. Ces derniers ont en effet tendance à s’intéresser à certaines disciplines de niche.

Enfin, ces cibles potentielles sont très sensibles à la fiabilité des retransmissions. Si un programme s’interrompt en cours de route, cela pourrait donc les inciter à opter pour une offre légale qui assure plus de sécurité.

Pour rappel, les députés LREM proposent une stratégie visant à luter contre les retransmissions de programmes sportifs illégales. L’objectif est de permettre aux ayant-droits de demander le blocage, la suppression, et le déréférencement des sites de streaming et des plateformes IPTV. Ce dispositif s’inspire notamment d’une stratégie élaborée au Portugal qui a su faire ses preuves. En cas d’adoption, ce projet contribuerait dès lors à diminuer l’attractivité des sites pirates.

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