Pourquoi le candidat Macron a choisi de venir dans la petite commune de Spézet ? – Le Télégramme

  • 1 L’amitié avec Ferrand
  • Fidèle parmi les fidèles, le député de la 6e circonscription du Finistère, Richard Ferrand, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale, fut parmi les premiers éléphants du Parti socialiste à le rejoindre en amont de l’élection présidentielle de 2017. Rien à l’époque ne laissait présager la victoire d’Emmanuel Macron. Au-delà de cet engagement précoce, auquel le chef d’État est forcément redevable, c’est aussi plus que jamais une amitié sincère qui lie les deux hommes et qu’Emmanuel Macron vient souligner.

  • 2 Les enjeux ruraux
  • Le 1er février, certains Spézetois avaient remarqué une agitation inhabituelle dans le village : un déploiement de forces de l’ordre anormal, la présence de l’attaché parlementaire de Richard Ferrand et du maire. À l’époque, personne ne voulut rien en dire. « Il s’agissait en fait d’un repérage des lieux avant la visite du président », explique aujourd’hui le maire DVG, Guy Citérin. « Pour lui, la visite du jour doit être l’occasion de constater les travaux réalisés sur la RN164, tout en visitant une petite commune rurale de la circonscription de Richard Ferrand ». Selon Guy Citérin, il ne fait pas de doute que le choix du président a été guidé par Richard Ferrand, « qui connaît la commune de Spézet et son dynamisme depuis longtemps. On s’est souvent rencontrés dans le cadre de nos projets ». Le conseiller départemental Philippe Guillemot, qui fut élu à Spézet pendant 12 ans, pense que le choix d’une commune aussi agricole que Spézet n’est sans doute pas non plus un hasard. « La visite du candidat Macron sera sans doute l’occasion d’aborder la question de la rémunération des agriculteurs », estime-t-il.

  • 3 Une ville et un maire sympa
  • Ils sont plusieurs à le dire. « À Spézet, le président sera bien accueilli : le maire est très sympa, comme son équipe », assure Philippe Guillemot. Christian Troadec abonde : « Spézet n’est-elle pas le Las Vegas breton ? », lance-t-il. « On y mange bien aussi, et j’ai entendu dire qu’il y aurait un banquet républicain. On a toujours bien reçu les gens en Centre-Bretagne ; le président sera reçu avec courtoisie », assure-t-il.

  • 4 Le contexte politique
  • Sur une circonscription qui compte environ 70 communes, pourquoi avoir choisi Spézet, 1 758 habitants, plutôt que l’une de ses communes voisines ? Le fait que Spézet soit rattachée à la communauté de communes de Haute-Cornouaille, et non à Poher communauté, présidée par Christian Troadec, adversaire historique de Richard Ferrand, a-t-il pesé ? Christian Troadec n’ose pas imaginer que ce puisse être le cas. « Je n’y vois aucune malice et je n’en prends pas ombrage », assure-t-il, même s’il admet n’avoir pas été invité et qu’il aurait bien aimé avoir la chance de murmurer à l’oreille du chef de l’État quelques suggestions « concernant un éventuel statut particulier pour la Bretagne, après la Guadeloupe et la Corse. Ce serait le bon moment ! ».

  • 5 La mise en valeur des promesses réalisées
  • Lors de la visite à Quimper du jeune président élu, en 2018, Emmanuel Macron avait promu l’idée d’un nouveau pacte entre l’État et les Régions, et s’était engagé à revenir. Il avait alors annoncé la mise en œuvre de la 2×2 voies de la section finistérienne de la RN164, qui a été effectivement réalisée et dont il peut donc se targuer. « En dehors des polémiques habituelles de campagne, il faut savoir reconnaître le coup d’accélérateur qui a été mis par l’État dans ce dossier », estime, pour sa part, Christian Troadec. « C’est une bonne chose et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à vouloir s’installer dans le secteur ! ». ?

    La rubrique « Présidentielle »

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