Pour lutter contre les cybercriminels, le service à compétence nationale n’est plus à l’ordre du jour

Pour lutter contre les cybercriminels, le service à compétence nationale n’est plus à l’ordre du jour

Changement de cap pour la lutte contre la cybercriminalité : selon des informations obtenues par le journal Le Monde, le ministère de l’intérieur aurait choisi d’abandonner le projet de service à compétence nationale, un projet qui devait regrouper les forces de la police et de la gendarmerie dans la lutte contre la cybercriminalité dans une entité unique. Le projet avait pourtant été annoncé à l’occasion du FIC 2021 : le directeur général de la gendarmerie Christian Rodriguez s’était ainsi réjoui de voir le nouveau Comcybergend désigné pour accueillir ce nouveau service en son sein. Une consécration pour les gendarmes, qui se voyaient ainsi reconnaître une certaine priorité en matière de lutte contre la cybercriminalité.

Mais selon le Monde, le projet a finalement fait long feu, la faute au lobbying de la police nationale, qui a fait valoir au ministère le fait que les forces de police sont impliquées dans la lutte contre la cybercriminalité depuis longtemps dans la lutte contre la cybercriminalité et sont fréquemment saisi par la justice sur des dossiers de premier plan. La première brigade de police spécialisée dans la lutte contre les crimes et délits informatique remonte ainsi à 1995.

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Les gendarmes se défendent de leur coté en rappelant que les services de gendarmerie sont saisis plus souvent que les policiers par les magistrats du parquet J3, le parquet spécialisé dans la lutte contre les cybercrimes.

Après plusieurs mois de flou et d’hésitation, le ministre Gerald Darmanin a donc choisi de revenir sur ses pas. « Plutôt que de confier le cyber à une seule force, j’ai préféré faire monter en compétences toutes les forces du ministère de l’intérieur » explique-t-il aux journalistes du Monde qui l’interrogent à ce sujet. Un retour en arrière qui se justifie selon le quotidien par l’approche de l’élection présidentielle, afin d’éviter de créer des mécontentements.

Dans le cyber, les services et de gendarmerie ne seront donc finalement pas regroupés sous la même égide. Un organigramme qui n’empêche pas les enquêteurs de collaborer au quotidien sur les enquêtes, comme le rappelle le Monde, mais qui ne viendra pas mettre fin à la concurrence que se livrent la gendarmerie et la police sur le traitement de la délinquance informatique, un phénomène qui gagne en croissance au cours des dernières années.

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