Pour le président d’AWS, la pandémie actuelle ouvre l’ère du télétravail

Pour le président d'AWS, la pandémie actuelle ouvre l'ère du télétravail

Le télétravail a semble-t-il la côte chez Amazon Web Services (AWS). Le PDG de l’entreprise, Andy Jassy, a en effet déclaré cette semaine que la branche Cloud d’Amazon pourrait à l’avenir se concentrer moins sur la localisation géographique des candidats à l’emploi que sur leurs compétences. Après avoir exploité avec succès la vidéoconférence lors des dernières semaines, le géant américain devrait continuer à s’y fier, au moins dans un futur proche.

La vidéoconférence change « là où je pense que nous pouvons tous, y compris moi-même, faire notre travail et où nous allons embaucher des gens », a fait valoir Andy Jassy lors d’un événement virtuel tenu par AWS. Ce dernier a également critiqué « la thèse selon laquelle il faut une masse critique de personnes à un certain endroit pour accomplir certaines tâches. Je pense que nous avons appris que l’on peut avoir des groupes plus petits de personnes qui, si elles s’engagent à travailler avec leurs co-équipiers, peuvent très bien participer, peu importe où elles se trouvent dans le monde », a relevé ce dernier.

Mais serait-ce aussi la fin de la réunionite aigüe pour AWS ? En plus de modifier ses pratiques d’embauche, son président a suggéré que le géant américain pourrait mettre moins l’accent sur les déplacements pour rencontrer ses partenaires et ses clients. « On voit aussi beaucoup de réunions que nous avons avec des clients – en particulier ceux qui sont loin de nous, à travers le pays ou dans d’autres pays – les gens comptent souvent trop sur le fait d’aller les voir en personne pour avoir des conversations face à face », a-t-il regretté.

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Le télétravail en vogue

Et de louer le changement de cap imprimé par ses effectifs ces dernières semaines. Une période pendant laquelle, « nous avons eu tellement plus de conversations avec des personnes que nous voyons moins souvent. Cela a vraiment changé la capacité à créer davantage de contacts humains avec des partenaires du monde entie ».

Les centres de distribution d’Amazon et les régions où se trouvent ses centres de données sont déjà très dispersés, mais l’emplacement de ses sièges sociaux a été au centre d’une importante controverse ces dernières années. Cette entreprise technologique en pleine expansion emploie plus de 45 000 personnes à son siège social de Seattle, et sa présence dans cette ville a considérablement influencé sa croissance et son caractère.

En 2018, des centaines de villes d’Amérique du Nord ont tout mis en œuvre pour attirer l’attention d’Amazon, qui réfléchissait à l’endroit où construire son deuxième siège social. Finalement, Amazon a choisi de diviser son deuxième quartier-général entre deux sites géographiques distincts, indiquant qu’elle était déjà consciente des avantages d’une main-d’œuvre géographiquement dispersée.

Comme la plupart des autres grandes entreprises, Amazon a demandé à ses employés de travailler à domicile pendant la pandémie. Elle a récemment indiqué à ses employés qu’ils auront la possibilité de continuer à travailler à distance au moins jusqu’au début du mois d’octobre. Google, Facebook et d’autres entreprises technologiques ont fait des annonces similaires.

En attendant, certains économistes affirment que l’augmentation du télétravail aura un impact durable sur les villes, en faisant baisser la demande de logements et de commerces de détail dans les centres-villes. Amazon l’a déjà reconnu dans une certaine mesure, en lançant un fonds de secours Covid de 5 millions de dollars pour les petites entreprises situées à proximité de son siège social.

Source : ZDNet.com

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