Port du masque, sens de circulation, distanciation… Le gouvernement présente son guide pour la reprise dans le privé – Le Monde

Conférence de presse de Muriel Penicaud, ministre du travail, vendredi 1er mai, à l’Elysée.

Conférence de presse de Muriel Penicaud, ministre du travail, vendredi 1er mai, à l’Elysée. POOL / REUTERS

Toutes les entreprises disposent désormais d’un guide pour redémarrer leur activité. Dimanche 3 mai, le ministère du travail a diffusé un « protocole national de déconfinement », huit jours avant la levée partielle des mesures restreignant le fonctionnement de notre économie, du fait de l’épidémie due au Covid-19. Ce document d’une vingtaine de pages recèle une série d’instructions que les employeurs du secteur privé sont invités à suivre afin de garantir « la santé de leurs salariés », lorsque ceux-ci retournent à leur poste. Il s’ajoute à la cinquantaine de « fiches conseils » que les services de l’Etat ont déjà rédigées, dans le même but, pour plusieurs branches professionnelles. La mise en application des consignes communiquées dimanche s’annonce ardue, tant elles bouleversent les habitudes et impliquent des aménagements parfois très contraignants.

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Le 11 mai ne sera pas synonyme de retour à la normale. Les patrons doivent, autant que possible, continuer à privilégier le travail à distance (ou télétravail), comme l’a encore rappelé Muriel Pénicaud, ministre du travail, lundi 4 mai. Pour ceux qui n’ont pas d’autre choix que de faire venir leurs personnels, des « mesures de protection collective » sont préconisées. Elles prévoient notamment un critère d’« occupation maximale » de l’espace, de manière à ce que les personnes présentes sur un même lieu se conforment aux « règles de distanciation physique ». Les employeurs seront, du même coup, amenés à se livrer à de savants calculs pour que chaque individu puisse disposer de quatre mètres carrés uniquement pour lui et éviter ainsi une trop grande promiscuité avec un collègue ou un client.

« Sens unique dans les ateliers, couloirs, escaliers »

Des orientations très précises sont également fixées sur la « gestion des flux » : étalement des horaires afin d’empêcher « les arrivées trop nombreuses » sur un site, « sens unique dans les ateliers, couloirs, escaliers », plafonnement du nombre de personnes dans un ascenseur… L’objectif est de limiter, autant que faire se peut, « les croisements ».

Si de telles dispositions ne peuvent pas être prises ou si elles s’avèrent insuffisantes pour assurer la sécurité du travailleur, le recours aux équipements de protection individuelle (EPI) est alors envisageable « en dernier recours » : il s’agit d’un « complément [aux] mesures de protection collective », insiste le protocole. Ainsi, « le port d’un masque devient obligatoire » dans les situations où un écart d’au moins un mètre entre deux individus n’est pas respecté. L’employeur « peut » fournir ce type d’accessoires, complète le guide – ce qui laisse entendre que ce n’est pas une obligation pesant sur les patrons. En revanche, les gants sont déconseillés « car ils donnent un faux sentiment de protection » et sont susceptibles de se transformer en « vecteurs de transmission » du virus.

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