Port du masque obligatoire dans les lieux clos : pourquoi attendre le 1er août ? – LaDepeche.fr

l’essentiel Le président Emmanuel Macron a annoncé mardi 14 juillet l’obligation de porter un masque dans les lieux publics clos, à partir du 1er août. Une mesure saluée par le corps médical, mais aussi critiquée pour son absence d’immédiateté. 

Le 11 juillet dernier, dans une tribune publiée dans Le Parisien, soignants et médecins réclamaient un durcissement des mesures sanitaires face au non-respect accru des gestes barrières

Emmanuel Macron les a entendus : dans son interview du 14 juillet, le président a acté l’obligation de porter un masque dans les lieux publics clos. Un décret qui devrait entrer en vigueur le 1er août et qui n’a pas manqué de susciter une vague de critiques, en raison de l’application jugée tardive de la mesure. 

Face aux remontrances de la classe politique et du corps médical, le ministre de la Santé Olivier Véran a tenté d’expliquer le choix controversé du 1er août. 

Merci à @EmmanuelMacron d’avoir repris notre proposition de porter le masque dans tous les espaces publics clos.

Mais pourquoi attendre le 1er août ??

Et pourquoi toujours attendre ? Les masques, tests et respirateurs. Et maintenant ça. On aura bcp attendu dans cette crise ! https://t.co/4AOlYrJA86
— \ud83c\uddeb\ud83c\uddf7 \ud83c\uddea\ud83c\uddfa Philippe Juvin (@philippejuvin) July 14, 2020

A lire aussi : Port du masque obligatoire : quels sont les lieux publics clos concernés ?

Laisser le temps aux Français de “s’approprier une nouvelle doctrine” 

En marge d’un déplacement à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil mardi 14 juillet, Olivier Véran a justifié le délai d’application tardif du décret. “Pourquoi y a-t-il un délai avant l’obligation ? Plusieurs raisons à cela. D’abord nous faisons confiance à l’esprit de responsabilité des Français” a déclaré le ministre de la Santé. Il ajoute aussi qu’il faut “du temps pour s’approprier une nouvelle doctrine”. Il reste donc 15 jours avant l’application effective de la mesure, ce qu’Olivier Véran appelle “la période d’appropriation”. 

Vérifier les stocks de masques 

Le travail de logistique sera particulièrement intense pour le gouvernement. En effet, le ministère de la Santé doit s’assurer qu’il y a assez de masques en stock. “Il y a ensuite tout le travail de logistique. D’où viennent les masques? Comment s’assurer que les Français en disposent? Nous devons pouvoir répondre à ces questions, et cela nécessite d’avoir donc quelques jours” détaille le ministre de la santé Olivier Véran. 

Définir un cadre légal 

Il reste maintenant au gouvernement à rédiger le décret permettant d’acter officiellement la mesure. “À cela s’ajoute le temps de rédiger le texte du décret, et celui de la réflexion pour définir ce qu’est un lieu public clos, et si le non-port du masque va entraîner des sanctions” précise Olivier Véran.

Gabriel Attal, le nouveau porte-parole du gouvernement, a quant à lui assuré qu’il y aura un “travail assez rapide de définition” de ces lieux publics clos. Il note aussi que le gouvernement se penchera rapidement sur l’application du décret. Des sanctions seront logiquement prévues contre les récalcitrants, reste à savoir si l’amende sera à la charge du particulier ou du professionnel. 

Ce délai d’application permet aussi aux commerçants de se mettre au diapason, et de faire éventuellement des stocks de masque pour leurs clients. 

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