Port du masque obligatoire dans les lieux clos : à quoi s’attendre à l’échelle nationale ? – RT en français

L’exécutif français a prononcé l’obligation du port du masque dans les lieux clos recevant du public à partir du lundi 20 juillet et sur l’ensemble du territoire. Quels devraient être les détails de cette mesure ?

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, l’a confirmé dans un tweet publié le 18 juillet : «Le port du masque sera obligatoire dans les lieux clos» dès le 20 juillet, conformément à une récente annonce du nouveau chef du gouvernement. A compter de lundi juillet, «le port du masque grand public est rendu obligatoire dans tous les lieux clos», peut-on également lire sur le site du gouvernement. «Lieux clos», mais encore ?

Quels sont les lieux concernés par l’obligation du port du masque ?

Dans un premier temps, dans sa publication du 18 juillet, le ministre de la Santé a précisé l’étendue de la mesure en ces termes : «Cela concerne les commerces, établissements recevant du public, marchés couverts, banques…»

Puis, ce 19 juillet, la Direction générale de la Santé (DGS) a indiqué que le masque serait imposé à tout le monde dans les «magasins de vente, centres commerciaux, administrations, banques et marchés couverts». Ces établissements s’ajouteraient à la liste des lieux où le port du masque était déjà prévu pour lutter contre le Covid-19 : les salles de réunion et de spectacle, cinémas, restaurants, hôtels, salles de jeux, établissements d’enseignement, centres de vacances, bibliothèques, lieux de culte, établissements sportifs couverts, musées, gares et aéroports sont en effet déjà concernés «parfois avec des règles spécifiques», rappelle la DGS. 

En outre, comme le rapporte Ouest-France, plusieurs communes n’ont pas attendu l’entrée en vigueur de cette mesure pour définir l’obligation du port du masque à l’échelle locale. «A Saint-Ouen, les habitants sont désormais tenus, arrêté oblige, de porter un masque de protection dans tout établissement clos recevant du public, que son activité soit d’ordre administratif ou commercial (tous commerces, mairie, services publics, parties communes des hôtels)», explique le quotidien régional.

Le port obligatoire du masque dans les lieux clos recevant du public a d’ores et déjà été imposé dans l’ensemble de la Mayenne, «compte tenu de la persistance d’une situation sanitaire plaçant le département en “vulnérabilité élevée” en matière de Covid-19», a indiqué la préfecture. Dans le Finistère, un arrêté préfectoral a également rendu le port du masque obligatoire depuis le 16 juillet dans les lieux publics clos de certaines îles, mais aussi sur les marchés de plusieurs communes touristiques du département.

A noter enfin : l’obligation de port du masque pourrait connaître des exceptions. Pour rappel, le décret gouvernemental du 31 mai 2020, qui avait été pris dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire (dont est sortie la France), précisait que «les obligations de port du masque prévues au présent décret ne s’appliquent pas aux personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant de cette dérogation, et qui mettent en œuvre les mesures sanitaires de nature à prévenir la propagation du virus».

Non-respect du port du masque : amende de 135 euros en cas d’infraction

Le Parisien rapporte de source gouvernementale que l’amende au niveau national, en cas de non-respect du port du masque dans les lieux publics clos, serait «la même que celle actuellement appliquée dans les transports publics, soit 135 euros». «Des contrôles inopinés seront diligentés pour faire suivre cette règle», ajoute le quotidien.

Par la suite, la Direction générale de la santé a confirmé auprès de l’AFP qu’une amende de 135 euros était prévue en cas d’infraction à l’obligation de porter un masque dans tous les lieux publics clos, qui entre en vigueur à partir de lundi. 

Le décret en question s’inscrira dans un contexte sanitaire encore inquiétant. Au niveau national, le taux de reproduction effectif du virus (ou «R effectif», basé sur les tests virologiques positifs) est repassé légèrement au-dessus de 1 depuis la première semaine de juillet, et il se situe actuellement à environ 1,20 selon Santé publique France. Cela signifie, rappelle l’AFP, que chaque malade du Covid-19 contamine en moyenne 1,2 personne, ce qui marque une tendance haussière de la circulation du virus.

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