Porsche, Rimac, Bugatti : mystérieux trio de la course à l’électrique

À l’ombre de ses centres de développement, Porsche tient des relations énigmatiques avec Rimac, un constructeur croate travaillant sur des hypercars électriques. Avec lui ainsi que la marque Bugatti, le dossier d’un trio très spécial attire l’attention, et d’autant plus en ce mois de mars.

Porsche grimpe au capital de Rimac

Ce lundi, la firme de Stuttgart a annoncé un nouvel investissement de 70 millions d’euros dans Rimac, au siège basé près de Zagreb. C’est la deuxième fois que Porsche grimpe à son capital, alors qu’il détenait 15,5 % des parts de l’entreprise depuis septembre 2019.

Les bruits de couloir l’annonçaient depuis une semaine, et Rimac devrait lever entre 131 et 151 millions d’euros dans un tour de table plus large, avec d’autres investisseurs. Porsche possède désormais 24 % de parts.

« Rimac est en passe de devenir un fournisseur de premier rang pour Porsche et d’autres constructeurs dans le segment de la haute technologie », confiait Lutz Meschke, vice-président du directoire chargé des finances et de l’informatique chez Porsche AG.

L’investissement progressif aurait une limite : Porsche refuse l’idée qu’il puisse prendre le contrôle majoritaire dans cette marque qui fait naître de nombreuses énigmes. Quel rôle aura le constructeur dans le développement de la gamme électrique de Porsche ?

Des voitures électriques, au prix de Bugatti

La question serait bien plus anecdotique si elle ne prenait pas en compte le sort de Bugatti. En septembre 2020, des rumeurs annonçaient que le groupe Volkswagen souhaitait se séparer de son joyau français, le constructeur aux hypercars les plus rapides du monde.

L’acheteur ne serait autre que Rimac… alors qu’une cession de Bugatti ferait partie des conditions sine qua non pour que les relations entre Rimac et Porsche se fortifient.

Rimac, en parallèle à Porsche, est approchée par Koenigsegg, Aston Martin, Renault et Hyundai également. Le poids des deux constructeurs généralistes pourrait expliquer le besoin du groupe Volkswagen de satisfaire les conditions posées par le constructeur croate.

L’étau se resserre et l’énigme serait peut-être en passe d’être élucidée. Une autre piste d’explication est probable pour comprendre la mise en place de ce mystérieux trio de constructeurs. Porsche trouverait son intérêt technologique avec Rimac, que certains de ses employés plébiscitent, mais le groupe Volkswagen ne voudrait pas se charger d’une nouvelle marque ultra-luxueuse, qui lui ferait perdre de l’argent comme c’est le cas avec Bugatti, même si celle-ci permettrait de développer la nouvelle gamme électrique.

Normalement, le premier fruit de travail entre Porsche et Rimac serait le premier Macan électrique. Aucune des trois entreprises n’a fait de commentaire sur la suite, et l’évolution de leurs relations. Cela semble clair en revanche : la conversion des voitures de sport électriques chez Porsche coûtera le prix d’un héritage thermique… et français.

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