Politique, justice: comment Nicolas Sarkozy prépare l’après – Le Figaro
ENQUÊTE – À la barre du tribunal comme dans l’arène politique, Nicolas Sarkozy, avocat de formation, connaît les immenses ressources de la plaidoirie. Tout public est à séduire, tout auditoire, à conquérir. Chez l’ancien président de la République, l’homme politique n’est jamais loin. A-t-il vraiment tourné la page?
Nicolas Sarkozy s’avance à la barre, corps tendu, visage fermé. Au tribunal judiciaire de Paris, l’ancien président comparaît dans l’affaire dite des écoutes pour corruption active et trafic d’influence. On est loin d’une salle de meeting. Pourtant, devant le micro, lundi, l’énergie de Nicolas Sarkozy est la même, la volonté de convaincre aussi. Seul le public a changé, les juges et les avocats ont remplacé les militants. Après plusieurs suspensions de séance et la lecture des retranscriptions des conversations enregistrées, en 2014, avec son avocat Thierry Herzog, c’est enfin à lui. Nicolas Sarkozy, qui trépigne d’impatience de pouvoir «enfin parler», serre le nœud de sa cravate et s’élance à la barre, d’un mouvement sec.
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Parlant avec les mains, reprenant ses accents de campagne électorale, une fiche cartonnée bleue devant lui, il veut répondre point par point, démonter ces accusations qu’il juge «indignes». «Je n’ai jamais menti. (…) Je n’ai jamais commis le moindre acte de corruption»
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