Policier tué à Avignon: ce que l’on sait du tireur présumé et de son complice – Le HuffPost

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Policier tué à Avignon: ce que l’on sait du tireur présumé et de son complice . (Photo : hommage de policiers le 9 mai à Eric Masson. Par Samuel Boivin/NurPhoto via Getty Images)

AVIGNON – Les deux principaux suspects du meurtre du policier Eric Masson tué à Avignon, âgés de 19 et 20 ans, ont déjà été condamnés “plusieurs fois” pour violences et infraction à la législation sur les stupéfiants, a déclaré ce lundi 10 mai le procureur d’Avignon.

Tous les deux français et nés en France selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, les deux jeunes hommes, arrêtés dimanche soir à un péage à 20km d’Avignon, “ont déjà été condamnés plusieurs fois, notamment par le tribunal des enfants, pour des faits de violences et des infractions à la législation sur les stupéfiants”, a précisé le procureur Philippe Guémas au cours d’une conférence de presse, sans donner de précisions sur leurs déclarations en garde à vue. 

“Vendredi dans l’après-midi, à la suite des premières investigations, les enquêteurs de la PJ ont pu réunir des renseignements qui nous ont permis d’identifier l’auteur potentiel du coup de feu mortel et le second individu présent à ses côtés au moment des faits”, a expliqué le magistrat. Les deux jeunes hommes étaient “susceptibles de quitter Avignon pour se réfugier en Espagne”, ont aussi appris les enquêteurs.

Une fuite vers l’Espagne prévue 

Outre ces deux principaux suspects, le conducteur de la voiture à bord de laquelle ils ont fui Avignon, un homme d’une cinquantaine d’années, et la sœur du tireur présumé, arrêtée lundi matin à Avignon, étaient toujours en garde à vue lundi en fin d’après-midi. Selon une source policière, la jeune femme s’était rendue en Espagne pour reconnaître le parcours.

Selon une source policière, les enquêteurs ont également saisi environ 2000 euros en liquide dans leur véhicule.

Une information judiciaire avait été ouverte vendredi du chef d’“homicide volontaire sur un fonctionnaire de la police nationale” et deux juges d’instruction ont été désignés par le président du tribunal, a encore rappelé Philippe Guémas, qui a par ailleurs pris un réquisitoire supplétif visant des faits de “recel de malfaiteurs” pour déterminer comment les suspects ont pu se cacher jusqu’à leur interpellation.

Selon des informations de BFMTV, les deux hommes auraient passé plusieurs jours dans une cave à Avignon avant d’être interpellés. Les enquêteurs ont réussi à les localiser dans une pièce où des boissons et de la nourriture étaient stockés pour tenir plusieurs jours sans sortir.

Tué lors d’une opération anti-drogue

Appelés mercredi sur un point de trafic de drogue bien connu, dans le centre historique d’Avignon, des policiers de la brigade d’intervention départementale Vaucluse-Gard, en civil, dont Eric Masson, avaient procédé au contrôle d’une cliente “de ce qui ressemblait à un échange de stupéfiants”, avait expliqué au cours d’une précédente conférence de presse le procureur Philippe Guémas.

Alors que la femme venait d’être arrêtée par les deux policiers, “deux individus s’avançaient (…) et l’un des deux, porteur d’une sacoche en bandoulière, (leur) demandait ce qu’ils faisaient là”, avait poursuivi le magistrat. “Eric Masson déclinait sa qualité de policier et l’individu sortait une arme de poing et faisait feu à deux reprises, l’atteignant au thorax et à l’abdomen”. Le policier est mort sur place.

Un hommage national doit être rendu à Eric Masson mardi après-midi à Avignon par le Premier ministre Jean Castex qui sera accompagné du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

À voir également sur Le HuffPost: À Avignon, en mémoire d’Éric Masson, rassemblement ému et minute de silence

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