PMA pour toutes : après la loi, des femmes confrontées à l’«indifférence» et au «je-m’en-foutisme» – Libération

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Après la promulgation de la loi ouvrant la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, les décrets d’application du texte tardent à être publiés. Les femmes concernées se confrontent déjà à l’épreuve du réel, entre pénurie de gamètes, limite d’âge arbitraire et crainte d’une priorisation.

«Je trouve ça encore plus dur de savoir que la loi bioéthique a été adoptée et que rien n’a concrètement changé.» Cassandre et Célia (1) ont respectivement 33 et 36 ans. Une poignée de jours après la promulgation, le 2 août au Journal officiel, de la loi bioéthique ouvrant la PMA aux couples de femmes et femmes seules, l’espoir de concevoir un enfant dans un délai raisonnable en France s’amincit pour ces Parisiennes. Et la promesse du gouvernement d’avoir des premiers bébés nés de PMA pour toutes avant mai 2022 paraît difficilement réalisable. «C’est sûr, il n’y aura pas de bébé et de grossesse en route avant la fin du mandat de Macron», appuie Dominique Mehl, sociologue au CNRS, autrice de la PMA déconfinée (L’Harmattan, 2021).

Au soulagement ayant suivi l’accouchement dans la douleur de cet espoir législatif le 29 juin, promesse de campagne d’Emmanuel Macron maintes fois reportée, succède l’amertume. Le lendemain de la promulgation, le Président annonçait par voie de tweet : «Fin septembre, la PMA sera accessible à toutes.» Un calendrier en décalage avec celui promis par son ministre de la SantéPMA pour toutesDroits des FemmesLGBT +Olivier VéranEmmanuel Macron

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