Plan de relance : le gouvernement pousse les start-up et les technologies de rupture

Plan de relance : le gouvernement pousse les start-up et les technologies de rupture

Effet d’annonce ou réel levier de croissance pour la filière numérique ? Dans son plan de relance, le gouvernement a promis que le numérique serait « au cœur de la relance et du pacte social ».

Une enveloppe de 7 milliards d’euros sera dédiée aux projets numériques, dont la moitié (3,7 milliards d’euros) sera entièrement consacrée au développement des start-up et de la « souveraineté technologique française ». Un soutien en faveur de la French Tech qui n’est pas nouveau, car déjà annoncé en mars dernier. Ce plan s’érige résolument en défenseur de l’écosystème des jeunes pousses face aux mastodontes américains, alors qu’Apple « vaut aujourd’hui à lui seul plus que tout le CAC40 », soutient dans un communiqué le secrétariat d’Etat à la Transition numérique.

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2,4 milliards d’euros iront aux technologies de rupture

Volet massif de ce plan de relance numérique, un engagement de 2,4 milliards d’euros sera porté aux technologies numériques de ruptures, dans l’optique de pousser certains enjeux cruciaux sur la scène nationale, comme la cybersécurité, l’IA, le cloud ou encore l’e-santé. Tous ces plans feront l’objet de présentations spécifiques dans les semaines à venir, a précisé le gouvernement.

Le gouvernement prévoit aussi d’engager 2,3 milliards d’euros pour accélérer la transition numérique des secteurs public et privé. Un budget réparti comme tel : 1,7 milliard sera alloué à la transformation de l’Etat et des territoires d’une part, et de l’autre 385 millions d’euros devront permettre d’accélérer la stratégie des petites et moyennes entreprises. Les filières aéronautique et automobile, durement frappées par la crise, bénéficieront d’une enveloppe de près de 200 millions d’euros dans les plans de soutien qui leur sont dédiés.

L’Etat crée un pôle d’expertise technique

Au niveau des services de l’Etat, les crédits de 1,7 milliard d’euros permettront notamment de financer « le déploiement d’une identité numérique de niveau élevé, la modernisation et la sécurisation des infrastructures numériques de l’Etat, et l’utilisation de technologies numériques de pointe par les administrations », détaille le plan. Un décret paru le 2 septembre dernier au JO inaugure, en outre, la création d’un “Pôle d’expertise de la régulation numérique” placé sous la supervision de la Direction générale des entreprises (DGE), qui sera chargée de fournir une assistance technique aux services de l’Etat dans des domaines de pointe, tels que le traitement des données, les data sciences et les procédés algorithmiques.

Alors que la crise sanitaire et économique a laissé pas mal de professionnels sur le carreau, la formation aux métiers du numériques bénéficiera d’un soutien à hauteur de 300 millions d’euros, tandis qu’un investissement de 240 millions d’euros supplémentaires (soit 550 millions d’euros de réabondement sur l’année 2020) est aussi prévu pour poursuivre le déploiement de la fibre optique, et ainsi garantir l’inclusion numérique du territoire. On peut toutefois noter que le plan reste muet sur le volet de la 5G.

L’inclusion numérique, cheval de bataille du quinquennat d’Emmanuel Macron, devrait par ailleurs bénéficier d’une enveloppe de 250 millions d’euros pour répondre à la fracture numérique et l’illectronisme, promet le gouvernement.

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