Piratage : des ayants droit réclament pour la 1re fois le blocage des hébergeurs de fichiers

Afin de renforcer la lutte contre le piratage illégal de films et séries, plusieurs acteurs de l’industrie du 7e art ont décidé de passer à la vitesse supérieure en s’attaquant directement aux sites d’hébergement. En effet, ils réclament de la part des FAI français le blocage de plusieurs cyberlockers utilisés par des sites pirates pour partager et diffuser du contenu protégé par les droits d’auteurs.

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Crédits : 123RF

Dans la lutte contre le piratage, les plateformes de streaming illégal et les sites d’IPTV sont généralement les premières cibles des ayant-droits. Bien entendu, les groupes pirates sont aussi dans la mire des studios de cinéma et des autorités. Dernièrement, le groupe pirate EVO a mystérieusement cessé toute activité. Ce collectif avait pour habitude de publier régulièrement des films et séries sur des sites de téléchargement. Selon de nombreux spécialistes, il est fort probable que les membres du groupe aient été arrêtés par les forces de l’ordre.

Mais cette fois-ci, plusieurs acteurs français de l’industrie du 7e art français ont décidé de s’attaquer à une cible inhabituelle : les sites d’hébergement également appelés cyberlockers. Pour rappel, les cyberlockers sont des services en ligne tiers qui fournissent des services de stockage et de partage de fichiers sur des serveurs sécurisés ou bien via le cloud.

Le cinéma s’attaque aux sites d’hébergement de fichiers

Or et comme nous l’apprennent nos confrères du site l’Informé, la Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF),  le syndicat de l’édition vidéo (SEVN), l’Association des producteurs indépendants (API), l’Union des producteurs de cinéma (UPC) et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) viennent d’assigner Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free devant le tribunal judiciaire de Paris.

Les plaignants réclament que les opérateurs procèdent au blocage de plusieurs sites d’hébergement suspectés de stocker et partager des films et séries piratés. Plus précisément, il s’agit des sites suivants : Upvid, Uvideo, Fembed et Uqload. D’après les ayant-droits, ces sites profitent des contenus piratés pour engranger des revenus publicitaires. Par ailleurs, les administrateurs de ces sites d’hébergement favorisent même ces activités illégales en poussant les pirates à diffuser au maximum ces liens en échange d’une rémunération.

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Les pirates seraient rémunérés par ces cyberlockers

Selon les plaignants, les pirates peuvent obtenir sur Upvid jusqu’à 22 dollars pour 10 000 vues. Autant dire que les sommes obtenues peuvent atteindre des montants conséquents, surtout que ces liens peuvent également être retrouvés sur d’autres sites les répertoriant ou bien directement dans les résultats de recherches sur Google. Par conséquent, les plaignants réclament le blocage de ces cyberlockers par les FAI. Selon eux, il s’agit du seul moyen d’y mettre fin, puisqu’il n’existe pour l’heure aucun outil permettant de signaler des contenus illicites présents sur des sites d’hébergement.

Concernant la présence de fichiers légaux, les plaignants affirment qu’ils sont minoritaires et que les quatre sites visés vivent principalement de la diffusion de contenus illégaux. Quoi qu’il en soit, si la justice répond favorablement à leur requête, il s’agirait d’une première. Une audience préliminaire s’est tenue ce lundi 5 décembre 2022.

Source : l’Informé

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