Piotr Pavlenski mis en examen pour « violences aggravées » pour une affaire remontant au 31 décembre – Le Monde

L’artiste russe Piotr Pavlenski (à droite) et son avocat Yassine Bouzrou au tribunal de Paris, lmardi 3 mars.

L’artiste russe Piotr Pavlenski (à droite) et son avocat Yassine Bouzrou au tribunal de Paris, lmardi 3 mars. ALAIN JOCARD / AFP

L’artiste russe Piotr Pavlenski, déjà poursuivi dans l’affaire des vidéos intimes de Benjamin Griveaux, a été mis en examen mardi 3 mars pour « violences aggravées » lors d’une rixe le soir du Nouvel An et laissé libre sous contrôle judiciaire, a annoncé son avocat. « M. Pavlenski a été mis en examen pour des violences aggravées, le magistrat instructeur a décidé de placer M. Pavlenski sous contrôle judiciaire en ne suivant pas les réquisitions du ministère public, qui demandait un placement en détention », a déclaré Me Yassine Bouzrou à l’issue de l’audition de son client au Palais de justice. M. Pavlenski a dénoncé l’obligation de soins psychiatriques, « une oppression », demandée dans le cadre de ce contrôle judiciaire.

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M. Palvlenski a déjà été mis en examen le 18 février pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « diffusion sans l’accord de la personne » d’enregistrements à caractère sexuel, qui a poussé le candidat investi par La République en marche, Benjamin Griveaux, à se retirer de la course à la mairie de Paris. Il avait été placé sous contrôle judiciaire.

Bagarre au couteau

Le même jour, une autre information judiciaire avait été ouverte concernant des violences avec armes dans la soirée du 31 décembre, mais la juge d’instruction ne l’avait pas questionné dans ce dossier, le convoquant à une date ultérieure. Ces violences se seraient produites lors du réveillon du Nouvel An : ce soir-là, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies chez une proche de l’avocat Juan Branco dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Paris.

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Dans la nuit, une dispute avait éclaté dans la cuisine entre plusieurs convives, dont Piotr Pavlenski. Selon le récit de plusieurs d’entre eux, le tombeur de Benjamin Griveaux aurait blessé deux personnes au couteau (au visage et à la cuisse) et assené un coup de poing à un troisième convive, une femme. « Pavlenski a pété un plomb sur un sujet trivial », raconte l’avocat de l’un des blessés. Tous trois ont porté plainte et se sont constitués partie civile depuis l’ouverture de l’information judiciaire le 18 février.

Dans la mêlée, l’activiste s’était ensuite pris un coup de bouteille sur la tête, puis avait quitté la soirée précipitamment. Dans l’entourage du Russe, condamné début 2019 à un an de prison mais aussi à une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans pour avoir incendié la façade d’une succursale de la Banque de France à Paris, on dément qu’il ait fait usage du couteau. « Il dit qu’il l’a pris parce qu’il avait dix personnes autour de lui puis l’a relâché », a affirmé à l’AFP un de ses proches présents à la soirée.

Enquête ouverte sur les photos de l’arrestation de Piotr Pavlenski

Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur la présence d’un photographe lors de l’interpellation de Piotr Pavlenski le 15 février, dans le cadre de l’affaire Griveaux, et la diffusion des clichés dans Paris Match, a appris l’AFP mardi de source judiciaire. Sur certaines images, l’artiste russe apparaissait menotté. L’enquête préliminaire a été ouverte le 28 février pour « violation du secret professionnel », « recel de violation du secret professionnel » et « diffusion non autorisée des images d’une personne entravée », a précisé cette source. Elle est confiée à l’IGPN, la police des polices. Si rien n’empêche le parquet d’enquêter sur la diffusion de ces images, il faudrait toutefois une plainte de la victime pour que le magazine soit éventuellement contraint de rendre des comptes devant la justice. Or « mon client, par principe, ne porte jamais plainte », a indiqué à l’AFP l’avocat de Piotr Pavlenski, Me Yassine Bouzrou.

Le Monde avec AFP

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