Philippe n’aime pas “le wokisme, la cancel culture et tout le tintouin” – Le HuffPost

POLITIQUE – Faut-il dire les mots “wokisme” ou “cancel culture” pour remporter une élection présidentielle? La question s’est en tout cas posée du côté d’Edouard Philippe qui avait pourtant promis de la “sérénité” en fondant son parti politique “Horizons”, le 9 octobre au Havre.

Dans une diatribe que n’aurait pas reniée Nicolas Sarkozy qu’il a cité par ailleurs à propos de l’immigration, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron qui jure qu’il soutiendra le président sortant à la prochaine présidentielle, s’est élevé contre ce qu’il nomme: “le wokisme, la cancel culture et tout le tintouin”.

“Police de la pensée”

“J’observe, parce qu’on vit une période formidable qu’on peut à la fois tout dire aujourd’hui, et parfois des horreurs et des contre-vérités, et aussi subir la police de la pensée, déplore le maire du Havre. Nous vivons dans un monde où le wokisme, la cancel culture et tout le tintouin peut vous tomber dessus et vous dit ‘vous n’avez pas le droit de dire ça’”.

Et de caricaturer la supposée “cancel culture” qui sévirait en France en ces termes: “Comment, vous lisez Homère? C’est quand même une vision très masculine de l’Antiquité…”, a-t-il ironisé, suscitant les rires approbatifs de la salle.

Une référence qui semble venue tout droit des Etats-Unis où une enseignante du Massachusetts a retiré l’Odyssée d’Homère du programme scolaire, mais qui n’a eu que très peu d’échos en France.

Pour appuyer son propos, Edouard Philippe reprend les positions du sénateur Claude Malhuret: “je ne peux pas faire mieux que lui sur ce thème”, a-t-il loué en souriant.

Lors de l’émission C ce soir du 4 octobre, le sénateur a mis sur le même plan les propos d’Eric Zemmour sur Pétain qui aurait sauvé des juifs et “les décoloniaux, les indigénistes, les intersectionnels et les woke”. ”C’est tout aussi délirant!”, assurait le président du groupe Les Indépendants au Sénat.

Lors de son discours du Havre, Philippe avait juste avant déploré l’état du débat public en France et le manque de nuance qui l’accompagne: “Est-ce que nous discutons vraiment? J’ai parfois l’impression que nous polémiquons”, décrivait l’ancien locataire de Matignon qui regrette que “la conviction remplace la démonstration”.

“Nous avons du mal à poser les termes du débat”, regrettait-il, avant de déclarer, à juste titre, que “ça n’est jamais simple, tout est compliqué” et que “notre débat public n’est pas au niveau d’une grande démocratie”. 

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