Philippe candidat en 2022 si Macron renonce? La question l’embarrasse – Le HuffPost

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Sera-t-il candidat en cas de renoncement de Macron? La question a mis Edouard Philippe dans l’embarras, ce dimanche 4 avril sur France2.

POLITIQUE – Édouard Philippe est de retour. L’ancien Premier ministre était l’invité du journal télévisé de France 2 ce dimanche 4 avril au soir pour parler, avec son acolyte Gilles Boyer, de leur dernier ouvrage, “Impressions et lignes claires”, un récit de son action à Matignon. 

L’occasion pour lui d’évoquer le passé, donc, et ses années “aux manettes”, mais aussi un peu sur son avenir alors que se profile l’élection présidentielle. Interrogé tantôt sur ses doutes au moment de devenir le chef du gouvernement d’Emmanuel Macron tantôt sur son sentiment au moment de quitter ses fonctions, Édouard Philippe a surtout esquivé -tel son idole Mohamed Ali- plusieurs questions ou allusions portant sur le rôle qu’il entend jouer au printemps 2022. Un sujet qui semble intéresser le plus les téléspectateurs, qu’ils soient responsables politiques ou non. 

Car avec son livre, accompagné d’une promotion médiatique et donc d’un retour sur la scène nationale, le maire du Havre intrigue. Et ce n’est pas son embarras manifeste au moment de savoir s’il serait candidat, ou non, en cas de renoncement d’Emmanuel Macron, qui viendra éclaircir le flou autour de ses ambitions.

“Je ne suis pas sûr de l’avoir dite publiquement…”

Édouard Philippe a refusé de reconnaître ou démentir clairement avoir prononcé une phrase qui lui était attribuée, selon laquelle il envisage une candidature en cas de retrait du président de la République; une possibilité qu’il a, d’ailleurs, déjà évoquée au détour d’une interview. “Je l’ai lue souvent, cette phrase. Je ne m’exprime pas sur ce sujet. Je ne crois pas l’avoir dite…. Je ne suis pas sûr de l’avoir dite publiquement…”, a balbutié le Premier ministre, alors qu’il était parvenu, jusque là, à botter en touche avec habileté.

Quelques minutes auparavant, il expliquait par exemple qu’il essayerait de “participer avec ce que (je) pense au débat public”, sans davantage de précisions, ajoutant toutefois qu’il ne pouvait souhaiter l’échec d’Emmanuel Macron, après avoir oeuvré à la réussite de son quinquennat. “Je dois me servir de ma liberté pour faire avancer des débats auxquels je crois”, a-t-il notamment lâché.

Il faut dire que le Premier ministre a quitté Matignon “avec un état de grâce, une popularité au zénith, il est majoritaire quasiment dans tous les segments de l’opinion”, constate auprès de l’AFP Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, évoquant “un ‘regret Édouard Philippe’” chez les Français. “Après, la popularité ça ne sert à rien si on ne l’utilise pas”, glisse-t-il encore.

“Il y a une demande d’Édouard Philippe”

Un capital “très intéressant” mais “aussi solide qu’une volute de fumée”, balaye le principal intéressé dans ses passages média refusant de voir la “popularité” comme “une boussole”. Ce qui ne l’empêche pas de s’activer en coulisses pour trouver un débouché à cette cote au niveau presque insolent… mais pas forcément concrète dans les urnes. Selon un sondage Ipsos pour Le Point, 37% des Français ne veulent pas qu’il intervienne dans le scrutin, quand plus d’un quart (27 %) souhaitent qu’il se présente même si Emmanuel Macron est candidat. 

“Edouard est quelqu’un d’organisé. Et il y a une demande d’Edouard Philippe auprès d’une catégorie d’élus. Faut-il la laisser s’évaporer ou la satisfaire”, s’interroge de son côté Gilles Boyer, dans des propos rapportés par l’AFP le 1er avril dernier.

Principal réseau pour l’ancien chef du gouvernement celui de “La République des maires”, structuré autour de l’édile d’Angers Christophe Béchu et qui réunit environ 150 élus du centre et de droite modérée, parmi lesquels plusieurs proches historiques du maire du Havre. Une galaxie de contacts, que ce dernier soigne à coups de SMS enjôleurs à ses anciens ministres, rencontres avec des parlementaires de tous bords, y compris de son ancienne famille de droite (Larcher, Retailleau…), ou encore déplacements sur le terrain chez d’autres maires.

De quoi alimenter les spéculations encore longtemps, même si, officiellement, pour le Premier ministre, aucune aventure personnelle n’est à l’ordre du jour. “On commence par définir la mission le plan de vol et ensuite on choisit le commandant de bord, non?”, a-t-il finalement conclu, ce dimanche sur France 2, à l’adresse de l’astronaute Thomas Pesquet également invité de la chaîne. Une dernière pirouette pour la route, spatiale cette fois-ci.

À voir également sur le HuffPost: Darmanin conseille Le Pen pour “le prochain débat présidentiel”

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