Perturbations de la supply chain : augmenter les revenus et réduire les risques

Perturbations de la supply chain : augmenter les revenus et réduire les risques

Maillon essentiel de l’économie et de la société, le secteur représente en effet 10 % du PIB français pour 1,8 million d’emplois, soit 4 fois la filière automobile. Or selon les derniers chiffres de projet44, en juin 2022, seules 20 % des expéditions transatlantiques vers l’Ouest sont arrivées avec moins de 24 heures de retard, contre 75% à la même période en 2020.

Afin de continuer à prospérer et limiter le risque d’une rupture de la chaîne d’approvisionnement, il est devenu primordial de renforcer l’intégration verticale avec les clients et fournisseurs pour parvenir à combler les lacunes existantes et réparer les processus brisés, non seulement au sein de l’organisation, mais aussi à l’extérieur de celle-ci. La transformation digitale, et notamment celle du middle-office, ont un rôle déterminant à jouer en la matière. 

Regroupant les fonctions associées à la gestion des informations détenues par l’entreprise – du cycle de vie des contrats (CLM), à la configuration des devis (CPQ) ou à la gestion des relations avec les fournisseurs (SRM) – le middle-office incarne véritablement l’espace qui fait le lien entre le front-office et le back-office. 

De ce fait, il joue un rôle stratégique dans les processus de transformations digitales, à condition que les principales fonctions commerciales qui le soutiennent, à savoir les ventes, les achats et les services juridiques, travaillent de manière harmonieuse et intégrée. Pour que les entreprises et les organisations puissent progresser et atteindre un modèle opérationnel nouvelle génération, le fonctionnement en vase clos n’est donc désormais plus acceptable.

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Répondre aux défis du middle-office

Compte tenu du caractère d’urgence inhérent à ces défis, une approche hybride associant des méthodes waterfall (gestion de projet traditionnelle en cascade) et agile, ou « wagile », permet de tirer parti du meilleur des deux approches. Elle est la clé pour déployer de manière régulière, et dans des délais très courts, de nouveaux produits, de nouveaux services ou de nouvelles fonctionnalités, ou pour solliciter un retour d’information rapide et fréquent afin de pouvoir procéder aux ajustements nécessaires.

Cependant, s’il est urgent d’aller de l’avant, recueillir des données de référence tout au long du parcours, en tirant parti des informations qui existent déjà en interne et sont souvent sous-exploitées, est également important. Si certaines données ne sont parfois pas disponibles, les devis et les propositions commerciales contiennent une abondance d’informations qui ne sont pas reconnues ni utilisées à leur juste valeur. 

La durée moyenne des devis, les types de remises, les structures de paiement, ou les spécificités d’un accord par rapport au modèle standard sont quelques exemples des données qui peuvent être utilisées dans le cadre de cette analyse, et servir à établir un point de référence.

Briser les cloisonnements grâce à l’IA 

Par ailleurs, bien souvent, les entreprises récupèrent les données relatives aux contrats auprès des services achats, à partir d’une multitude de référentiels et d’emplacements différents, pour évaluer leur exposition au risque en fonction des conditions de paiement de leurs différents accords commerciaux.

L’IA permet notamment de créer et de développer une base de données par laquelle transitent ces documents et où tous les contrats peuvent être collectés, stockés et, surtout, rendus compréhensibles. Une fois ces données agrégées, les équipes sont en mesure d’évaluer les processus de manière adaptée et d’identifier les causes profondes des frictions au sein de l’entreprise.

De surcroit, les outils digitaux sont devenus stratégiques. Ils permettent en effet de stabiliser et de remanier rapidement des processus tendus et, dans certains cas, brisés. Ils favorisent également l’obtention d’informations précises, concrètes et fiables sur la situation en temps réel de l’entreprise. 

Dans ce contexte, afin de mieux contrôler les coûts et d’augmenter leurs revenus tout en réduisant les risques, les entreprises peuvent en outre se fier à l’IA pour accéder à de nouvelles fonctionnalités, telles que des demandes de validation pour les contrats qui font l’objet de nombreuses modifications, ou encore la mise en place d’alertes et de notifications lorsque nécessaire. Il est également important d’examiner et de collecter ces données de manière empirique pour être en mesure d’analyser les processus, afin de favoriser une prise de décision solide et avisée dès le stade de déploiement, et pas seulement après la mise en service de ces nouvelles fonctionnalités.

Transformation digitale du middle-office

Afin de définir des priorités et de se lancer dans un parcours de transformation digitale, les entreprises doivent commencer à collecter et à analyser les données analogiques issues des contrats et propositions commerciales.

Ces dernières aideront à formuler une hypothèse fondée sur des faits, quant à la valeur qui peut être obtenue par rapport aux objectifs commerciaux, dans le but de réduire les frictions au sein des opérations. Une fois cette hypothèse validée, l’entreprise pourra mobiliser le reste de son organisation en commençant par ses dirigeants, afin de définir une vision claire des objectifs, d’établir une feuille de route et de guider l’organisation vers la mise en œuvre et l’adoption de nouveaux processus.

En définitive, malgré un besoin réel d’améliorer le fonctionnement du middle-office pour optimiser la chaîne d’approvisionnement, certains prérequis sont indispensables avant d’envisager tout projet de transformation digitale.

Ainsi, la bonne intégration de ces technologies, et ce dès la première phase de mise en œuvre, soutenue par l’aide d’un professionnel, sont des éléments déterminants pour s’assurer de franchir les étapes suivantes avec succès et d’obtenir les résultats escomptés.

À la clé : une meilleure visibilité, et donc une meilleure maîtrise de la chaîne d’approvisionnement de A à Z, pour réparer mais surtout pour anticiper les éventuels dysfonctionnements qui pèsent sur le secteur logistique, dont la bonne santé est indissociable de celle des entreprises et des territoires et, par extension, de nos économies et de nos sociétés.

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