Période «verte» ou «rouge»: comment le gouvernement veut moduler les règles de l’assurance-chômage – Le Figaro

Le ministre du Travail Olivier Dussopt va présenter la réforme de l’assurance chômage ce lundi midi. LUDOVIC MARIN/AFP

L’exécutif précise ce lundi qu’il n’y aura pas de «territorialisation» en métropole, avec «une application homogène sur l’ensemble du territoire».

La réforme de l’assurance-chômage se précise. Après l’adoption jeudi du projet de loi marché du travail par le Parlement, le gouvernement dévoile ce lundi les détails de cette réforme qui vise à faire évoluer les règles d’indemnisation du chômage en fonction de l’état du marché du travail. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait lancé début octobre une concertation avec les partenaires sociaux, vivement opposés à l’idée même d’une modulation.

Ce lundi matin, le gouvernement a annoncé les seuils qui seront suivis. Ainsi, lorsque le taux de chômage sera à 9% et que l’évolution trimestrielle atteindra 0,8 point, «l’état passera au rouge». Dans ce contexte, les règles de l’assurance-chômage seront assouplies, avant d’être durcies «lorsque les deux grandeurs seront inférieures aux seuils trois trimestres de suite» et que l’état repassera au «vert». «Il s’agit d’une mesure juste pour l’emploi», assure ce lundi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur Franceinfo. L’exécutif précise par ailleurs qu’il n’y aura pas de «territorialisation» des règles en métropole, avec «une application homogène sur l’ensemble du territoire». À noter que la réforme ne sera pas effective en Outre-Mer et qu’elle ne concernera pas non plus les intermittents du spectacle, les marins-pêcheurs, les dockers et les expatriés.

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La variable d’ajustement porte donc sur la durée d’indemnisation. Quelle que soit la conjoncture, un coefficient de conversion de 0,75 sera appliqué à toutes les durées d’indemnisation, dès le 1er février 2023, «avec un maintien d’un plancher à six mois pour la durée minimale d’indemnisation». Lorsque la situation du marché du travail sera moins bonne, les demandeurs d’emploi arrivant en fin de droits auront la possibilité de recourir «à un complément». «Leur durée d’indemnisation sera prolongée de 25% à hauteur de la réduction initiale liée à l’application du coefficient de conversion», complète le gouvernement.

L’objectif de ces nouvelles règles est d’inciter les Français à aller travailler, et de faciliter le recrutement des entreprises. 400.000 offres d’emplois restent aujourd’hui vacantes. Emmanuel Macron vise le plein-emploi en 2027, soit un taux de chômage de 5 % contre 7,4 % actuellement. «Cet objectif des 5% serait un exploit, ce n’est pas arrivé depuis les années 1970», relève Bruno Le Maire.

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