Pénurie de puces : Toyota et Stellantis revoient à la baisse leurs capacités de production

Pénurie de puces : Toyota et Stellantis revoient à la baisse leurs capacités de production

La pénurie mondiale de semi-conducteurs touche de nombreux secteurs dépendants des pièces électroniques dans leurs chaînes d’approvisionnement, l’automobile en tête. Les constructeurs automobiles peinent à entrevoir un retour à la normale dans un futur proche, mais anticipent un ralentissement de la production et une fermeture provisoire de certains sites à la rentrée.

Cette semaine, Toyota, Stellantis et Volkswagen ont respectivement annoncé des mesures dans ce sens. Alors que les pays d’Asie sont touchés par une résurgence de l’épidémie de Covid-19, Toyota annonce la réduction de sa production mondiale de 40 % en septembre. L’entreprise précise que cette baisse de production concernera 14 usines, au Japon et à l’étranger.

Le constructeur nippon avait pourtant su gérer jusqu’ici la pénurie de puces, avec des stocks importants constitués dans le cadre d’un plan de continuité des activités remanié à la suite de la catastrophe de Fukushima en 2011.

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Deux usines Stellantis affectées en France

Le groupe automobile Stellantis a également annoncé que la pénurie de puces allait affecter sa production, avec une mise à l’arrêt prévue de deux de ses usines françaises la semaine prochaine. Le constructeur automobile, né de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler Automobiles (FCA), a indiqué lors de CSE locaux que la production sur le site de Rennes (Ille-et-Vilaine) serait arrêtée pendant cinq jours, et celle de Sochaux (Doubs) serait partiellement stoppée pendant trois jours.

Le dirigeant de Stellantis, Carlos Tavares, déclarait le mois dernier qu’il ne s’attendait pas à un retour à la normale avant la fin 2022. Dans sa stratégie pour faire face à la pénurie, le constructeur prévoit notamment de modifier la gamme des puces qu’il utilise, et de donner la priorité à ses véhicules les plus rentables.

L’Allemand Volkswagen a quant à lui indiqué qu’il pourrait être contraint de réduire encore sa production en raison de la pénurie de semi-conducteurs. « Nous nous attendons actuellement à ce que l’approvisionnement en puces au troisième trimestre soit très volatil et serré », indique le groupe allemand à Reuters. Volkswagen s’attend à ce que la situation s’améliore d’ici la fin de l’année et prévoit de compenser le déficit de production au second semestre.

Une crise persistante

D’autres marques ont déjà réduit la voilure. Ford s’attend à perdre jusqu’à la moitié de sa production prévue au deuxième trimestre 2021, tandis que General Motors affirme que les pertes causées par le manque de semi-conducteurs pourraient coûter jusqu’à 2 milliards de dollars de bénéfices.

Les prévisions de Gartner sont proches des estimations des constructeurs automobiles. Selon le cabinet d’études, la pénurie mondiale de puces qui frappe un certain nombre de secteurs – à commencer par les PC, tablettes et consoles de jeux, en passant par le secteur bancaire, l’électroménager et bien sûr l’automobile – ne devrait pas se résorber avant une bonne partie de l’année 2022.

Du côté des fondeurs, le Taïwanais TSMC redouble d’efforts pour combattre la pénurie de puces. Le premier fabricant de semi-conducteurs a fait savoir le mois dernier qu’il augmentait sa production de puces pour le secteur automobile de l’ordre de 30 % au cours des six derniers mois.

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