Pancarte antisémite brandie à Metz lors d’une manifestation anti-pass : une femme interpellée – LCI
POLÉMIQUE – Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait savoir sur Twitter que la jeune femme qui brandissait une pancarte jugée antisémite lors du rassemblement organisé à Metz pour protester contre le pass sanitaire, samedi, avait été interpellée.
Quelques heures plus tard, c’est Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation, qui réagissait : enseignante, “elle sera suspendue en attendant les suites disciplinaires”. Le recteur a saisi le procureur pour ce qui retourne du pénal.
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À Metz, cette manifestante, à visage découvert, s’affichait avec une pancarte sur laquelle sont inscrits les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels, dont certains sont juifs, autour du slogan “Mais qui ?”.
Dimanche, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait condamné ce message. “Cette pancarte est abjecte”, a tweeté le ministre. “L’antisémitisme est un délit, en aucun cas une opinion. De tels propos ne resteront pas impunis.” Le locataire de la place Beauvau a indiqué avoir demandé au préfet de Moselle de réaliser un signalement au Parquet. “Les services de police sont mobilisés pour identifier leur auteur.”
Peu après, le parquet de Metz a ouvert une enquête, a annoncé la préfecture de Moselle dans un communiqué. Le préfet Laurent Touvet “condamne avec la plus grande fermeté ce message”, a déclaré la préfecture.
Vers une plainte de la Licra
La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), qui considère que l’“on est très clairement en présence d’une pancarte à l’antisémitisme assumé”, a annoncé son intention de porter plainte. “Il faut être intraitable”, s’insurge la Licra auprès de l’AFP. D’autres responsables politiques, dont la ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, et celle déléguée à l’Égalité, Élisabeth Moreno, ont également condamné ces propos.
Le slogan “Mais qui ?”, inscrit en rouge au milieu de la pancarte, est apparu à la suite d’une interview en juin sur la chaîne CNews d’un général à la retraite, Daniel Delawarde, signataire d’une tribune évoquant “le délitement” de la France, publiée par Valeurs Actuelles. À la question “qui contrôle la ‘meute médiatique’ ?” et après plusieurs relances, il avait répondu “la communauté que vous connaissez bien”, avant d’être coupé par le présentateur, Jean-Marc Morandini. Pour la Licra, ce slogan est “une autre manière de dire qu’on n’aime pas les juifs”.
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Le parquet de Paris avait ouvert peu après l’interview du général Delawarde une enquête pour “diffamation publique” et “provocation à la haine et à la violence à raison de l’origine ou de l’appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion”.
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