Outre-Manche, un milliard de livres sur la table pour étendre la 4G en zone rurale

Outre-Manche, un milliard de livres sur la table pour étendre la 4G en zone rurale

Le plan des autorités britanniques pour couvrir l’ensemble du territoire britannique en 4G avance à grands pas. Si de nombreux habitants des zones rurales attendent toujours la 4G, un nouvel accord signé cette semaine entre le gouvernement britannique et quatre opérateurs peut leur donner des raisons d’être optimistes. Il faut dire que celui-ci prévoit de fournir la 4G à 95 % du Royaume-Uni d’ici 2025.

Comme nous vous l’annoncions au mois d’octobre dernier, les opérateurs EE, Three, O2 et Vodafone ont convenu de partager une facture d’un milliard de livres, soit 1,13 milliard d’euros, avec le gouvernement britannique, pour construire l’infrastructure nécessaire à la connectivité 4G dans les zones rurales. L’investissement financera la construction d’un réseau de pylônes mutualisés entre tous les opérateurs pour éviter une dispersion des investissements.

Le projet, baptisé “Shared Rural Network” (SRN), permettra aux clients de chaque réseau de se connecter aux pylônes sans avoir à effectuer de configuration manuelle. Il assurera une couverture garantie à 280 000 locaux et 16 000 km de routes, selon le gouvernement. L’accord est en cours d’élaboration depuis l’année dernière, et comprend un montant de 532 millions de livres, soit 598 millions d’euros, consentis par ces quatre opérateurs pour fermer presque tous les “points d’absence partielle”, ces zones où ne sont pas présents tous les opérateurs et qui représentent un tiers du pays.

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THD et 4G pour tous au programme

En plus du financement des opérateurs, le gouvernement débloquera 500 millions de livres supplémentaires, soit 562 millions d’euros, pour éliminer la totalité des zones non couvertes, qui concernent 13 % du territoire britannique et où aucun opérateur n’est présent. La contribution du gouvernement a été motivée par la nécessité de compenser l’absence de rendement commercial pour les réseaux d’investir dans l’infrastructure pour le total des “non spots”, en raison du manque de clients potentiels.

« Un code postal rural ne devrait pas être un obstacle à la réception d’un signal mobile décent. Ce projet signifiera la fin des “non spots” mobiles pour les habitants des régions les plus reculées », s’est réjoui Nick Jeffrey, le PDG de Vodafone, en marge de la signature de cet accord. Reste que celui-ci a mis du temps à se dessiner. Les discussions des opérateurs achoppaient jusqu’à maintenant sur les questions de coût, les fournisseurs de réseaux rivaux arguant que BT demandait un prix trop élevé pour partager son équipement.

Alors que les discussions semblent désormais avoir abouti, la nouvelle sera probablement bien accueillie par les foyers et les entreprises des zones rurales britanniques. Autant de territoires qui pourraient également profiter d’un autre plan attendu, celui promis par le gouvernement d’apporter le très haut débit dans les zones plus difficiles d’accès du pays. Un engagement qui devrait conduire ici aussi le gouvernement britannique à casser sa tirelire, ce dernier comptant investir pas moins de 5 milliards de livres, soit 5,6 milliards d’euros, pour tenir cet objectif.

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