Où en est la procédure de destitution contre Donald Trump ? – Ouest-France

L’enquête pour une possible destitution de Donald Trump entre dans une nouvelle phase : les auditions devant les commissions d’enquête seront désormais publiques. C’est une « mascarade », selon le président américain. Retour sur la procédure formellement lancée le 24 septembre par Nancy Pelosi, la patronne des démocrates de la Chambre des représentants.

Donald Trump estime que la procédure est une mascarade. | BRENDAN SMIALOWSKI AFP

  • Donald Trump estime que la procédure est une mascarade.
    Donald Trump estime que la procédure est une mascarade. | BRENDAN SMIALOWSKI AFP

Les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, constituent un dossier de mise en accusation (« impeachment ») qui pourrait mener à la destitution du président américain Donald Trump.

Sur quoi se base la procédure ?

Les démocrates soupçonnent Donald Trump d’avoir bloqué une aide militaire destinée à l’Ukraine pour forcer Kiev à ouvrir une enquête pour corruption contre Joe Biden, dont le fils Hunter a longtemps fait des affaires dans ce pays. L’objectif de la procédure est de prouver que le président des États-Unis a commis un « abus de pouvoir »

Quel bilan des auditions à huis clos ?

Pendant six semaines, l’enquête préliminaire a été menée sous la houlette de la commission du Renseignement de la Chambre (House Intelligence), qui a décidé d’entendre une vingtaine de témoins à huis clos sans aucun vote. Plus précisément, les 104 élus de trois comités (House Intelligence, Foreign Affairs et Oversight) ont entendu 13 hauts fonctionnaires, conseillers de la Maison-Blanche et diplomates.

Plusieurs des personnes qui devaient être entendus ont refusé ou lancé des procédures pour échapper à leur audition ; c’est le cas par exemple de John Bolton, l’ex-conseiller à la Sécurité nationale, qui devait être entendu le 7 novembre.

7 autres personnalités proches de Trump et la Maison Blanche ont été invitées à fournir des documents.

Pourquoi des auditions publiques ?

Le 31 octobre, les élus de la Chambre ont adopté une résolution pour entamer une nouvelle phase, avec des auditions publiques à compter de ce mercredi. Ces auditions, qui commenceront à 10 h chaque matin, seront télévisées.

Ce changement de procédure, auquel les démocrates n’étaient pas obligés de se plier, a été exigé par les élus républicains qui veulent accéder aux dossiers et surtout proposer leurs propres témoins. Les démocrates ont fini par céder dans un souci de transparence.

Adam Schiff, élu démocrate de Hollywood, préside la commission du renseignement | JIM LO SCALZO / EPA-MAXPPP

Comment vont se passer ces auditions ?

Ce mercredi donc, trois hauts responsables vont témoigner après avoir déjà été entendus à huis clos. Parmi eux, le diplomate Bill Taylor avait dévoilé l’existence d’un canal diplomatique de l’ombre en Ukraine mené par l’avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani. Il avait également confirmé les pressions exercées par la Maison-Blanche sur le président ukrainien pour l’ouverture d’une enquête sur le candidat démocrate Joe Biden.

Adam Schiff, président démocrate du panel américain du renseignement à la Maison américaine, a déclaré que les démocrates n’entendaient pas demander un témoignage public à tous les témoins qui avaient déposé des dépositions lors de séances à huis clos avec des législateurs.

Les parlementaires entendront ensuite, le 15 novembre, l’ex-ambassadrice des États-Unis à Kiev, Marie Yovanovitch.

Comment réagissent les républicains ?

Le parti républicain a contre-attaqué, samedi, en proposant une liste de témoins qu’il souhaite entendre. Les membres républicains de la commission du Renseignement ont déjà demandé – sans succès – le témoignage public de Hunter Biden et du lanceur d’alerte, qui reste anonyme (même si l’un des fils de Trump a fait circuler un nom sur les réseaux sociaux) et protégé des représailles.

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