Orange : « nous tiendrons nos engagements » sur le déploiement de la Fibre

Lundi matin, Orange a convié quelques journalistes pour évoquer ses efforts en matière de déploiement de la fibre en France, et notamment dans les zones moyennement et faiblement denses (zones AMII et RIP).

Alors que l’échéance du Plan France Très Haut Débit s’approche petit à petit (2022), la directrice d’Orange France, Fabienne Dulac est revenue sur le calendrier et les résultats concernant de ce projet qu’elle considère être « le plus grand défi industriel du moment ».

25% de croissance trimestrielle

Alors que l’ARCEP a rappelé à l’ordre plusieurs grands opérateurs dans les derniers mois, Fabienne Dulac est formelle : les engagements seront tenus chez Orange. Si elle reconnaît volontiers que certains chantiers ont pris du retard, elle se veut toutefois rassurante en déclarant avoir pris de l’avance sur d’autres.

Par ailleurs, le groupe se félicite d’enregistrer une croissance trimestrielle autour des 25% YoY en ce qui concerne le déploiement de la fibre : chaque jour, ce sont 10 000 nouveaux logements qui sont raccordés au réseau. Sur les 15,6 millions de foyers raccordables à la fibre, 11 millions l’ont été par Orange. L’opérateur télécom se vante de pouvoir adresser même jusqu’à 13,6 millions de foyers grâce à des partenariats qu’il a noué avec divers opérateurs.

Dans son allocution, la dirigeante a mis l’accent sur les difficultés rencontrées tout au long du parcours. Sans trop s’attarder sur le sujet, elle a rapidement évoqué le défi stratégique autour de l’approvisionnement et la sécurisation des matières premières pour un projet d’une telle envergure. Mais à ses yeux, il semblerait que le manque de ressources soit aujourd’hui le point le plus sensible.

Il manque 10 / 15% de techniciens

Fabienne Dulac a  expliqué qu’il « manquait 10% à 15% de techniciens et de ressources pour être à l’aise dans le déploiement de la fibre », soit plusieurs milliers de personnes. Le directeur des systèmes d’information d’Orange, Marc Blanchet a notamment évoqué les difficultés des sous-traitants du groupe à recruter de la main d’oeuvre pour déployer la fibre sur le terrain.

Si le groupe a largement investi dans la formation et la préparation de ses techniciens, il sait aussi que les raisons économiques ne jouent pas en sa faveur. En effet, si Orange avait eu l’occasion de recruter le bon nombre de ressources pour ses chantiers, il aurait alors fallu se poser la question de leur reconversion, « dans 5 ou 6 ans ».

Bien que le groupe se montre pas inquiet quant au plan qui a été défini, Orange constate toutefois que la pression du numérique a largement contribué à mettre la pression sur le calendrier. Pour tenir ses engagements, il n’a d’ailleurs pas hésité à opérer une grande réorganisation au niveau régional (passant de 9 à 5 directions) pour favoriser le déploiement et la collaboration entre les équipés sur place.

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