Orange : Les candidats à la succession de Stéphane Richard sortent du bois

Orange : Les candidats à la succession de Stéphane Richard sortent du bois

L’horloge tourne, mais rien, toujours rien ne se présente à l’horizon d’Orange, qui continue à chercher son ou sa future PDG. Alors que les jours de Stéphane Richard à la tête de l’opérateur historique sont comptés et que ce dernier a d’ores et déjà fait savoir qu’il plierait bagage le 31 janvier prochain, le profil des candidats à sa succession tardait encore à se faire savoir… du moins jusqu’à ce jeudi soir et la divulgation de trois noms, qui semblent aujourd’hui se détacher du lot pour prendre la direction générale de l’opérateur – qui reviendra très vraisemblablement à un diptyque directeur général-président à l’issue de l’intérim de son actuel PDG.

Dans cette liste d’usual suspects, d’abord dévoilée par Libération, figure d’abord un nom bien connu en interne, à savoir celui de Ramon Fernandez, l’actuel directeur général délégué d’Orange et numéro deux chez l’opérateur, en charge notamment des finances du groupe. Suit celui de Christel Heydemann, l’actuelle présidente de Schneider Electric et membre du Comité exécutif de Schneider Electric, arrivée dans le groupe depuis avril 2017. Alors que le gouvernement, qui aura son mot à dire dans ce dossier, cherche à féminiser la direction des grands groupes français, son profil aurait tout pour plaire du côté de l’Elysée.

C’est sans compter le dernier candidat à la succession de Stéphane Richard, à savoir Frank Boulben, l’actuel directeur financier de l’opérateur américain Verizon, qui pourra capitaliser sur son expérience outre-Atlantique pour séduire les administrateurs d’Orange, en charge de dénicher le ou la successeure de Stéphane Richard. Le temps presse pour eux alors que le jeu des chaises musicales commence dans l’état-major de l’opérateur historique, qui vient de voir partir le directeur général de sa branche B to B, Helmut Reisinger.

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Un ticket 100 % féminin ?

La nomination d’un président à la tête d’Orange ne devrait pour sa part intervenir qu’après les élections présidentielles et être de ce fait bien moins politisée que celle du ou de la future directrice générale de l’opérateur historique. Des noms comme ceux de Delphine Ernotte (actuelle PDG de France Télévisions et ancienne dirigeante d’Orange), de Stéphane Pallez (l’actuelle PDG de la FDJ) de Clara Gaymard (l’ancienne présidente de General Electrics France) ou encore de Patricia Barbize (présidente de Témaris et Associé) sont notamment cités.

Pour rappel, l’actuel PDG d’Orange, Stéphane Richard, a été condamné en appel à un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende après avoir été relaxé en première instance en 2019. Le verdict a été rendu ce mercredi 24 novembre par la cour d’appel de Paris, et condamne le dirigeant pour complicité de détournement de fonds publics dans le processus d’arbitrage du Crédit Lyonnais, à l’issue duquel l’homme d’affaires Bernard Tapie avait reçu quelque 400 millions d’euros en 2008, à la suite de la vente d’Adidas par le groupe bancaire.

Le PDG d’Orange avait remis sa démission au conseil d’administration de l’opérateur quelques heures après sa condamnation. Et de préciser que « celui-ci sera effectif à compter de la mise en place d’une nouvelle gouvernance et au plus tard le 31 janvier 2022 »… une échéance fatidique qui se rapproche de plus en plus, au grand dam de l’état-major d’Orange.

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