“Opération Azur” de Rémy Daillet : prise de l’Élysée, agression de journalistes, son projet d’attentat dévoilé – Midi Libre

Mis en examen depuis le 22 octobre pour “association de malfaiteurs terroriste” et placé en détention provisoire, le complotiste Rémy Daillet, et ses dizaines de partisans, prévoyaient de renverser le pouvoir lors d’un grand coup d’État. Prise de l’Élysée, agression de journalistes, destruction d’antenne 5G ou attaque contre des centres de vaccination, voici ce que l’on sait de son “Opération Azur”.
 

C’est une organisation quasi militaire que décrit Le Parisien dans ses colonnes ce jeudi 28 octobre. Le journal a pu mettre la main sur le grand projet de coup d’État du complotiste d’utradroite Rémy Daillet. L’ancien cadre déchu du MoDem avait ainsi mis en place “une incroyable organisation clandestine nationale, structurée en cellule régionale”.

Selon les documents de la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure), l’homme de 55 ans avait pour projet “ultime” de prendre l’Élysée avec le peuple. Un coup d’État dont le nom de code était “Opération Azur“. C’est l’un de ses complices qui, lors de sa garde à vue, a détaillé le “plan secret”.

Une organisation militaire

“C’est l’opération finale qui consiste à mobiliser le maximum de gens, de manifestants… Tout le monde est débordé et ça précède le renversement du gouvernement et des structures étatiques” rapporte ainsi Le Parisien. Un projet qui aurait obtenu une grande adhésion, en témoigne le nombre inquiétant de personnes concernées.

Pour recruter les potentiels partisans du mouvement, Rémy Daillet, alors réfugié en Malaisie, tisse un vaste réseau pyramidal sur l’ensemble du territoire. Il nomme deux anciens haut gradés de l’armée pour développer la branche militaire du mouvement. C’est là que l’organisation du complotiste prend une tournure “professionnelle”. 

Christophe M, 63 ans, est alors nommé “Officier recruteur”, sa mission : trouver des capitaines de région, coordonner les actions, sélectionner les troupes et préparer l’attaque finale.

Des actions chocs

Pour “filtrer les recrues” l’organisation cherche alors à faire passer des tests, des épreuves aux futurs participants. Des conversations font état d’actions chocs à réaliser pour intégrer le réseau. Destruction d’antenne 5G, attaque contre des centres de vaccination ou des lieux de stockage du vaccin, cocktails Molotov, Remy Daillet surfe sur la vague complotiste.

Plus préoccupant encore, des agressions ciblées envers des journalistes “hostiles” et des éditorialistes connus, dont les adresses ont été retrouvées lors des perquisitions, sont évoquées. 

Au terme du processus, les partisans devaient ensuite prendre les armes et se diriger vers la capitale munis de bouclier de CRS et d’explosifs afin de saturer les forces de l’ordre et prendre d’assaut une grande chaîne de télévision. Un projet dont Remy Daillet sait qu’il ferait “couler le sang”. Selon Le Parisien, l’organisation revendiquait près de 300 personnes.

Parmi les profils exhumés par les enquêteurs des policiers, gendarmes, un maire ou encore une avocate du barreau de Paris, reste à savoir si ces membres étaient pour des actions violentes ou de simples sympathisants.

Un “renversement pacifique”

Selon l’avocat de Rémy Daillet, maître Jean-Christophe Basson-Larbi, “décrire ainsi une armée de l’ombre qui aurait eu pour tête pensante Rémy Daillet, c’est une caricature du dossier. S’il y a eu projet de coup d’État violent, mon client y était étranger”, rapporte FranceInfo

Il indique au Parisien que son client n’a fait qu’appeler “depuis la Malaisie au renversement pacifique et populaire du système politique en place.”

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