OneWeb repris par les britanniques, l’UE a refusé le dossier

OneWeb repris par les britanniques, l'UE a refusé le dossier

Le repreneur de OneWeb, l’entreprise britannique qui doit lancer et opérer une constellation de satellites destinés à assurer une connexion très haut débit depuis l’espace, est connu. L’opérateur britannique a fait faillite fin mars dernier au milieu de la crise du Coronavirus. Une constellation de 74 satellites de cette entreprise est déjà en orbite. OneWeb a déjà levé 3,4 milliards de dollars depuis sa création en 2012. Il lui faut de nouveaux fonds pour poursuivre le déploiement des 648 satellites prévus. Les satellites sont construits par Airbus.

La structure censée assurer la reprise de l’activité rassemble le gouvernement britannique et le conglomérat indien Bharti, présent notamment dans les télécoms. Le Royaume-Uni et l’entreprise indienne vont investir chacun 500 millions de dollars dans Oneweb, a indiqué le gouvernement britannique vendredi dernier.

Pour Londres, dans un contexte post-Brexit, cette opération est une manière de se repositionner dans la course à l’espace. La BBC évoque une prise de participation à hauteur de 45%. “L’opération va contribuer à faire du Royaume-Uni un pionner dans la recherche, le développement, la fabrication et l’exploitation de nouvelles technologies pour les satellites”, a déclaré un porte-parole de Downing Street cité par l’AFP. Cette offre sur Oneweb fait suite à la création du Conseil national de l’espace (National Space Council) au Royaume-Uni, présidé par le ministre des Finances Rishi Sunak et censé veiller aux intérêts du pays en termes de sécurité nationale.

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Thierry Breton pas intéressé

La semaine dernière, le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton affirmait que l’UE devait disposer de sa propre constellation de satellites pour mettre en place un accès internet haut débit. Il entend “proposer rapidement” ce projet, de manière à ce que ce système soit opérationnel dans la décennie qui vient.

Thierry Breton estime a 16 milliards d’euros les besoins en la matière, et cherche a préserver ce budget, d’où des négociations serrées avec certains états membres. 15 milliards auraient d’ors et déjà été sécurisés. Ce projet serait une nouvelle étape dans la mise en place d’une autonomie stratégique européenne dans l’espace. L’Europe opère déjà un système de géolocalisation, nommé Galileo, ainsi qu’un système d’observation de la Terre et la surveillance, nommé Copernicus.

Cette déclaration fait suite à l’abandon de la piste OneWeb par l’UE. “Nous avons regardé le dossier, y compris dans son volet technique. Dans toute faillite, il n’y a sans doute pas qu’une seule raison. Il nous est apparu très vite que OneWeb ne pouvait répondre à nos ambitions de connectivité et d’autonomie stratégiques” a mentionné Thierry Breton au Figaro.

La course aux satellites ne faiblit pas

Reste que pour l’heure c’est bien le secteur privé mené par des entreprises des Etats-Unis qui est à la manœuvre. SpaceX compte procéder à son 10ème lancement le 8 juillet prochain, avec 60 satellites supplémentaires. Sa constellation de satellite, Starlink, compte déjà quelque 300 satellites en orbite (lire SpaceX et Linux se mettent en orbite avant le lancement de Starlink).

Amazon de son côté a déclaré que le “Projet Kuiper” rassemblera 3 236 satellites en orbite terrestre basse.

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