« On revit » : avec l’abandon du masque en extérieur, la France profite d’une liberté retrouvée – Le Monde

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Publié hier à 22h00, mis à jour à 04h31

« On respire », « on peut enfin souffler », « on revit ». Les mêmes mots de soulagement reviennent telle une ritournelle joviale, souvent accompagnés d’un sourire. Avec, toujours, ce pronom indéfini : ce « on » synonyme d’une société qui a traversé une longue épreuve commune. Comme après une interminable apnée qui a duré plus d’un an, les poumons peuvent à nouveau se gonfler de manière plus légère avec la fin de l’obligation du port du masque à l’extérieur, qui a débuté jeudi 17 juin.

Le port du masque dans les grandes villes françaises avait été imposé pendant le mois d’août 2020, la décision et le périmètre d’application étant laissés à l’appréciation des maires et des préfets. Alors, après des mois d’efforts quotidiens, les visages des Français croisés jeudi à Paris et à Toulouse transpirent la joie et affichent un sentiment de liberté retrouvée depuis les annonces du premier ministre la veille.

Lire aussi : Le port du masque à l’extérieur n’est plus obligatoire en France

Si les scientifiques invitent à continuer de respecter des gestes barrières de base comme le lavage des mains ou la distanciation sociale, ils s’accordent sur le fait que le port du masque en extérieur ne présente « pas beaucoup d’intérêt » pour lutter efficacement contre le virus, selon l’épidémiologiste Antoine Flahault.

Si les masques n’ont pas entièrement disparu dans les rues de la capitale, de plus en plus le portent à la main, au poignet ou encore baissé sur le menton.

Célina (à gauche), 16 ans, lycéenne et Sylvie, (52 ans), Ludivine, (41 ans), promoteurs immobiliers. A Toulouse, le 17 juin 2021.

Tout juste sortie de son train en provenance de Lyon, Marie-Françoise, 78 ans, masque accroché au coude, doit retrouver son petit-fils sur le parvis de la gare de Lyon. Elle s’impatiente, mais l’idée de « revivre normalement » la rend heureuse. « Il n’y a pas à dire, c’est agréable d’avoir le nez à l’air ! On étouffait avec ces masques, même si on avait fini par s’y habituer parce que ça nous rassurait. » Son petit-fils, Andy, l’ayant rejoint entre-temps, se réjouit, lui, à l’idée « de mieux se parler, se rencontrer, draguer, bref, regagner en socialisation après une année compliquée ».

Rouge à lèvres

A quelques kilomètres de là, Heïdi, une Française d’origine norvégienne, doit rejoindre une amie à la terrasse d’un restaurant sur les hauteurs du quartier de Belleville, dans le 20arrondissement de Paris. La quadragénaire lui a amené « le plus beau des cadeaux pour fêter ce jour de liberté retrouvée » : un rouge à lèvres. « Cela fait des mois qu’on ne peut plus en mettre, alors c’est un joli symbole », glisse-t-elle.

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